Alger : un mécanisme de vérification avec des normes strictes sera mis en place 

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L’Algérie franchit une nouvelle étape dans la régulation de son secteur industriel en intégrant des normes environnementales plus strictes. À Alger, le ministère de l’Industrie et le ministère de l’Environnement et de la Qualité de vie ont annoncé la mise en place d’un mécanisme dédié à la vérification de la conformité des établissements industriels classés aux normes environnementales. Cette décision, qui concerne particulièrement les sites d’Oued El Harrach, de Semar et de Réghaia, vise à réduire l’impact écologique des industries et à instaurer un modèle de développement durable en ligne avec les engagements du pays en matière de protection de l’environnement.

Cet accord a été officialisé lors d’une réunion de travail tenue lundi à Alger, en présence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Nadjiba Djilali. « Il a été convenu de mettre en place un mécanisme pour vérifier la conformité de ces établissements aux normes environnementales et contribuer ainsi à l’amélioration de la performance environnementale et à limiter la pollution industrielle à Alger », a souligné un communiqué conjoint des deux ministères. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du gouvernement issues de la réunion du 19 février dernier, qui portait sur le suivi des rejets industriels et leur impact sur l’écosystème.

Les zones industrielles concernées, notamment Oued El Harrach, Semar et Réghaia, abritent de nombreuses unités de production dont les rejets ont longtemps suscité des inquiétudes. En réponse, les autorités ont décidé de renforcer les mécanismes de contrôle en imposant des normes plus strictes et en mettant en place un cadre réglementaire qui obligera les industries à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Lors de la réunion, les ministres ont également discuté de nouvelles approches visant à favoriser une transition vers une industrie verte. « L’industrie verte est désormais un choix stratégique imposé par la transition mondiale vers un développement durable », ont-ils rappelé. L’objectif est d’intégrer des normes de production propre dans les processus industriels afin d’améliorer la compétitivité des produits algériens sur les marchés internationaux, en particulier dans les secteurs clés comme la sidérurgie, le ciment, les engrais, le textile et le cuir.

Dans cette optique, la réunion a débouché sur la création d’un groupe de travail chargé d’élaborer des stratégies pour promouvoir une industrie plus respectueuse de l’environnement. Parmi les mesures annoncées, figure la mise en place d’un groupe économique commun (GEO) visant à traiter l’amiante et à réduire ses risques environnementaux et sanitaires. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des normes de l’industrie verte, vise également à développer des activités industrielles propres, à réduire les déchets industriels dangereux et à renforcer les opérations de recyclage et de récupération.

« Ce groupe sera composé d’établissements publics relevant des deux ministères et constitue une étape importante vers le développement de solutions durables pour le traitement des déchets industriels et l’amélioration de la performance environnementale des entreprises industrielles », précise le communiqué. Une feuille de route sera établie afin de garantir la réussite de cette initiative, avec un soutien logistique et financier adéquat.

L’intégration des normes environnementales dans l’industrie algérienne devient une priorité stratégique. Le gouvernement mise sur une approche progressive qui associe réglementation, incitations et suivi rigoureux afin de réduire l’empreinte carbone des industries tout en favorisant leur compétitivité sur le marché international. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte mondial marqué par la montée en puissance des exigences écologiques et la nécessité pour les pays émergents d’adopter des politiques durables pour garantir leur développement.

À travers ce nouveau mécanisme de vérification, Alger espère amorcer une transformation profonde de son paysage industriel. Les entreprises concernées seront progressivement accompagnées dans l’adaptation de leurs infrastructures aux nouvelles normes. L’objectif final est de parvenir à un équilibre entre croissance économique et préservation de l’environnement, afin d’offrir aux générations futures un cadre de vie plus sain et durable.

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