Alger : un responsable annonce un changement majeur

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L’annonce d’un changement majeur dans la distribution de l’eau à Alger suscite l’attention des habitants de la capitale. Kamel Boukricha, directeur des ressources en eau de la wilaya d’Alger, a révélé une nouvelle organisation des horaires de distribution à l’approche du mois de Ramadan, marquant ainsi une évolution significative dans la gestion de cette ressource essentielle.

Selon ledit responsable, l’entrée en service de la station de dessalement de Fouka constitue un tournant décisif pour l’alimentation en eau potable de la capitale. Ce projet stratégique, inscrit dans un plan de renforcement des infrastructures hydrauliques, permet d’améliorer sensiblement la fréquence et la durée de l’approvisionnement en eau pour les résidents. Désormais, 70 % de la population algéroise pourra bénéficier d’un accès quotidien à l’eau, sur une plage horaire de six à huit heures. Pour les 30 % restants, le système fonctionnera selon un mode alterné, garantissant un accès tous les deux jours.

L’enjeu de cette réforme est d’optimiser la gestion de la ressource, en tenant compte des contraintes hydriques et des besoins accrus durant le mois sacré du Ramadan. La demande en eau atteint des niveaux particulièrement élevés pendant cette période, nécessitant une organisation rigoureuse afin d’éviter les pénuries et d’assurer une distribution équitable sur l’ensemble du territoire de la capitale. Avec un volume de 950 000 mètres cubes d’eau injectés chaque jour dans le réseau, cette nouvelle dynamique vise à stabiliser la situation et à améliorer la qualité de service pour les usagers.

Ce changement dans la distribution d’eau s’inscrit dans une vision à long terme, où les autorités misent sur les stations de dessalement pour pallier les déficits en ressources hydriques conventionnelles. En diversifiant les sources d’approvisionnement et en renforçant les capacités de production, l’objectif est de réduire la dépendance aux précipitations et d’assurer une meilleure résilience face aux variations climatiques. Pour les habitants d’Alger, cette adaptation représente une avancée significative, bien que les défis liés à la consommation et à la gestion durable de l’eau demeurent prioritaires.

À l’approche du Ramadan, cette initiative vise donc à alléger les contraintes liées à l’eau potable et à garantir un confort accru aux citoyens à Alger. Reste à voir comment cette réorganisation sera perçue sur le terrain et si elle répondra pleinement aux attentes des habitants. Les prochaines semaines permettront d’évaluer l’efficacité de cette mesure et d’ajuster, si nécessaire, les modalités de distribution pour une meilleure gestion des ressources disponibles.

Alger : tout ce qu’il faut savoir sur les stations de dessalement

Le dessalement de l’eau de mer, une technologie qui a fait ses preuves dans de nombreuses régions du monde, est devenu un pilier stratégique pour l’Algérie, particulièrement dans un contexte marqué par la sécheresse et la baisse des ressources en eau douce. Après l’inauguration réussie de l’usine de Cap Blanc à Oran, c’est désormais au tour de l’unité Fouka 2 à Tipasa de prendre son envol. Ce projet de grande envergure, lancé sous la supervision du président Abdelmadjid Tebboune, représente un tournant majeur dans la gestion des ressources en eau du pays.

Lors de la cérémonie d’inauguration, le président Tebboune a mis en lumière l’importance de cette station de dessalement, qui dispose d’une capacité de production de 300 000 mètres cubes d’eau potable par jour. Ce chiffre impressionnant s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux visant à construire cinq grandes usines de dessalement d’ici les prochaines années. Ces installations, réparties sur des sites stratégiques comme El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipasa, et Oran, doivent permettre de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de millions de citoyens vivant dans des zones soumises à des pénuries d’eau récurrentes, surtout durant les périodes de sécheresse estivale.

Le choix de Tipasa pour la station Fouka 2 n’est pas anodin. Cette région, ainsi que celles d’Alger et Blida, souffrent de manière particulière des effets du changement climatique, qui se traduit par des hivers de plus en plus secs et une pluviométrie qui ne cesse de diminuer. Selon les données de l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), la consommation d’eau en Algérie dépasse les 3 milliards de mètres cubes par an, dont une grande partie provient de sources souterraines qui, elles aussi, sont menacées par l’exploitation excessive.

Ainsi, une fois pleinement opérationnelle, l’usine Fouka 2 devrait alimenter environ 3 millions de personnes dans ces trois wilayas. Ce projet s’ajoute à la stratégie nationale pour diversifier les sources d’approvisionnement en eau, en réduisant la dépendance aux réserves souterraines et en augmentant la production à partir de l’eau de mer, une ressource pourtant sous-exploitée.

Le projet Fouka 2 a démarré par une phase de test fin janvier 2025, où les premières quantités d’eau dessalée ont été injectées dans le réseau de distribution. Ce processus de mise en service progressive est crucial pour garantir la qualité de l’eau et l’efficacité de l’infrastructure. Selon Sonatrach, la société supervisant le projet, l’objectif est de parvenir rapidement à une capacité de production maximale afin de répondre aux besoins de la population dans un délai très court.

Le dessalement est d’autant plus crucial dans un pays comme l’Algérie, où les ressources en eau douce sont limitées et inégalement réparties. Dans un contexte où l’agriculture et l’industrie consomment des volumes considérables d’eau, le dessalement représente une solution durable pour répondre à la demande croissante en eau potable des citadins. Avec une production nationale d’environ 11 milliards de mètres cubes d’eau par an, le pays utilise la totalité de ses capacités, dont 50 % proviennent des nappes phréatiques. La création de ces usines de dessalement va ainsi permettre de compléter cette offre et de pallier les déficits.

Le président Tebboune a souligné la fierté nationale qu’incarne ce projet, non seulement sur le plan technologique mais aussi symbolique. Selon lui, ce type de réalisation s’inscrit dans la lignée des grandes victoires du pays, à l’image de l’indépendance obtenue en 1962. Il a d’ailleurs salué l’engagement des travailleurs, ingénieurs et techniciens impliqués dans la concrétisation de ce projet, qui représente un véritable symbole de la résilience et de la modernisation de l’Algérie. Cette inauguration s’accompagne ainsi d’une déclaration forte : « C’est cette Algérie que nous aimons tous », un message de fierté et de détermination face aux défis actuels.

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