L’Algérie a trouvé un nouveau produit à exporter

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L’Algérie poursuit sa quête de diversification économique en misant sur un nouveau produit destiné à l’exportation, illustrant une fois de plus sa volonté de s’affranchir progressivement de sa dépendance aux hydrocarbures. Ce mardi 20 mai 2025, la capitale a été le théâtre d’un événement symbolique de cette stratégie : la signature d’un contrat d’exportation de protéines animales, un produit encore rarement valorisé à l’international par l’Algérie, pour une valeur de 1,2 million de dollars.

L’accord a été conclu entre l’entreprise algérienne les abattoirs des frères Bellat et la société bangladaise Ashta, un acteur actif dans le secteur agroalimentaire du Bangladesh. Cette opération représente bien plus qu’une simple vente. Elle marque une étape importante dans le développement d’une filière encore peu exploitée à l’échelle mondiale, prouvant que l’Algérie peut faire valoir ses atouts dans le domaine de l’agroalimentaire en se positionnant comme fournisseur fiable d’un produit de qualité.

La cérémonie de signature, qui s’est déroulée à Alger, a réuni plusieurs figures clés. Le contrat a été signé par Lakhdar Bellat, directeur général du groupe privé algérien, et Musharraf Hussain, PDG de l’entreprise bangladaise Ashta. La présence du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a renforcé l’importance stratégique de cet accord, qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour booster les exportations hors hydrocarbures. Le ministère a souligné que la valeur de ce contrat d’exportation de protéines animales, estimée à 1,2 million de dollars, permettra au groupe algérien de franchir un nouveau palier, portant ainsi la valeur annuelle de ses exportations à 3,5 millions de dollars. Cette performance renforce la place du produit dans le paysage commercial extérieur de l’Algérie, et confirme que l’exportation de ce type de marchandise peut constituer une alternative sérieuse aux recettes classiques issues des énergies fossiles.

Dans un contexte où l’Algérie ambitionne d’atteindre les 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030, chaque contrat compte. Ce produit particulier, bien que moins médiatisé que les hydrocarbures ou les minerais, prend aujourd’hui une dimension inattendue et prometteuse. En visant un marché asiatique comme le Bangladesh, l’Algérie démontre sa capacité à s’adapter aux besoins internationaux et à identifier des opportunités commerciales au-delà de ses partenaires traditionnels. L’entreprise les abattoirs des frères Bellat, forte de ses précédents succès à l’export pour un total de 2,5 millions de dollars sur trois ans, confirme avec ce nouveau contrat sa place parmi les pionniers de l’agroalimentaire national sur le marché mondial. Elle montre aussi que le produit animal, lorsqu’il est transformé, conditionné et commercialisé selon les normes internationales, peut devenir un levier de croissance durable pour l’économie algérienne.

Le choix du Bangladesh comme destination pour ce produit issu de l’Algérie n’est pas anodin. Ce pays d’Asie du Sud, en pleine croissance démographique et économique, représente un débouché stratégique pour les produits alimentaires. En misant sur ce marché, l’Algérie cherche non seulement à augmenter ses recettes d’exportation, mais aussi à tisser de nouveaux partenariats économiques fondés sur la complémentarité et la régularité des échanges. C’est ainsi que le produit algérien commence à se frayer un chemin dans des régions où la présence commerciale du pays était jusqu’ici limitée. Cette initiative entre pleinement dans la stratégie globale d’ouverture commerciale adoptée par les autorités algériennes, qui vise à promouvoir les capacités nationales de production et à hisser le nom de l’Algérie dans les marchés concurrentiels à l’échelle internationale.

Grâce à cet accord, l’Algérie prouve que ses produits, même ceux issus de filières peu mises en valeur auparavant, peuvent conquérir des marchés nouveaux. Ce contrat signé avec le Bangladesh est une illustration concrète de cette dynamique. Il s’agit non seulement d’un succès commercial pour les abattoirs des frères Bellat, mais aussi d’un signal positif pour l’ensemble du tissu productif national, encouragé à suivre cette voie pour diversifier les sources de devises. Ainsi, l’Algérie, en mettant en avant un produit comme les protéines animales, trace une nouvelle voie dans l’univers des exportations, et renforce son ambition de devenir un acteur économique influent au-delà de ses frontières.