En Algérie, les prix de la volaille ont connu une chute spectaculaire qui ravit les consommateurs à travers tout le pays. Après plusieurs mois de hausse constante des prix, notamment du poulet, une dynamique de baisse significative des prix a pris place, apportant un soulagement bienvenu pour les foyers algériens. Le kilogramme de poulet, qui atteignait des prix avoisinant les 300 dinars, est désormais largement plus abordable, avec une offre abondante qui permet de redescendre sous les 500 dinars dans plusieurs régions.
Ce retournement de situation est particulièrement marquant sur le marché de la cuisse de poulet, produit très prisé par les Algériens, souvent choisi pour son prix plus abordable que celui de la viande rouge. La cuisse, vendue récemment à 210 dinars le kilogramme, constitue désormais un prix plancher pour ce produit essentiel, et cette baisse s’accompagne d’une dynamique favorable pour les consommateurs, qui retrouvent ainsi un pouvoir d’achat plus équilibré.
Les experts du secteur avicole attribuent cette baisse des prix à plusieurs facteurs liés à une régulation réussie sur le marché des volailles. Parmi ces facteurs, la bourse aux volailles, notamment à Oued Seguen, dans la wilaya de Mila, joue un rôle crucial. Ce marché national, référence en matière de régulation, a permis de stabiliser les prix en fonction des fluctuations de l’offre et de la demande. Les producteurs de volailles des régions avoisinantes, en particulier ceux de Sétif, qui sont bien connus pour leur expertise dans l’élevage de volailles, ont ajusté leurs prix pour se conformer aux tarifs observés à Mila, contribuant à une homogénéisation des prix dans tout le pays.
Une autre explication réside dans l’augmentation de l’offre sur le marché, rendue possible par une production d’œufs et de poussins en forte croissance. En effet, selon les spécialistes, le nombre de poules pondeuses en Algérie dépasse désormais largement les besoins du marché. Alors que le pays avait théoriquement besoin d’environ 6 millions de poules pondeuses pour satisfaire la demande nationale, la réalité est tout autre : le pays compte bien plus de poules pondeuses actuellement, ce qui a entraîné une offre en excédent. Cette surproduction devrait se maintenir tout au long de l’hiver et du printemps prochain, créant ainsi une situation où la production de poulets et de volailles dépasse les besoins immédiats, entraînant une baisse continue des prix.
L’optimisme des producteurs est renforcé par les prévisions des autorités algériennes concernant la période du mois de Ramadan. Traditionnellement, la demande de volaille augmente pendant cette période, mais cette année, les autorités estiment que les prix pourraient continuer à baisser grâce à l’abondance de l’offre. Cette tendance se révèle bénéfique à la fois pour les producteurs, qui peuvent écouler une grande quantité de produits, et pour les consommateurs, qui profiteront de prix plus accessibles, notamment sur des produits très populaires tels que le poulet et ses différentes découpes.
Au-delà de l’impact immédiat sur les prix, cette évolution des conditions du marché a également des implications plus profondes pour le secteur avicole algérien. Une offre abondante et bien régulée pourrait à terme améliorer la compétitivité de la production locale, en permettant aux producteurs d’atteindre de plus grands volumes de production tout en maintenant la qualité du produit. En outre, une telle régulation de l’offre permettrait de mieux anticiper les fluctuations du marché et d’éviter des hausses de prix spectaculaires, comme celles qui avaient eu lieu par le passé.
Les efforts du gouvernement pour stabiliser les prix de la volaille s’inscrivent dans une démarche plus large de maîtrise des coûts des produits alimentaires de base en Algérie. En régulant l’offre et en soutenant les producteurs locaux, le pays cherche à réduire sa dépendance aux importations et à renforcer son indépendance alimentaire. La réussite de cette politique de régulation des prix de la volaille pourrait bien être un modèle pour d’autres secteurs de l’agriculture et de l’élevage dans le pays.
Au final, la baisse des prix du poulet en Algérie, avec des prix aussi bas que 210 dinars le kilogramme pour la cuisse, reflète une dynamique positive pour le marché avicole national. Cette évolution est le résultat d’une combinaison de régulation efficace du marché, d’une production locale abondante et d’une politique gouvernementale proactive. À mesure que la demande continue de croître, notamment avec l’approche du mois de Ramadan, les prix pourraient encore baisser, offrant ainsi une solution pérenne aux préoccupations des consommateurs algériens et contribuant à un secteur avicole plus stable et compétitif.
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