L’Association de Protection du Consommateur et de son Environnement (APOCE) a récemment lancé une alerte concernant un produit largement utilisé dans la décoration des pâtisseries en Algérie : les feuilles d’or comestibles. Selon l’organisation, ces éléments de décoration contiennent des substances potentiellement dangereuses pour la santé, dont le dioxyde de titane et l’oxyde de fer, ainsi que des nanoparticules impossibles à digérer ou à éliminer par l’organisme. Leur consommation pourrait entraîner de graves conséquences sur la santé des consommateurs.
D’après les experts de l’APOCE, ces particules pénètrent la paroi intestinale et se retrouvent dans des organes vitaux comme le foie, le cerveau et les poumons. Une exposition prolongée à ces substances pourrait être un facteur de développement du cancer, de maladies auto-immunes, de troubles neurologiques comme l’Alzheimer, mais également d’infertilité. Face à ces dangers, l’organisation recommande d’éviter les produits alimentaires contenant ces composants et d’adopter une vigilance accrue quant aux ingrédients utilisés dans les préparations culinaires industrielles et artisanales.
Un autre produit suscite l’inquiétude en Algérie
Les inquiétudes de l’APOCE ne se limitent pas aux feuilles d’or utilisées en pâtisserie. L’organisation met également en garde contre l’usage des agents brillants alimentaires, couramment présents dans de nombreux produits pour leur donner un aspect esthétique attractif. Ces substances, qui contiennent notamment de l’oxyde de fer et du dioxyde de titane, seraient à l’origine de multiples problèmes de santé. L’oxyde de fer est pointé du doigt pour ses effets délétères sur la fertilité, son implication dans le retard de croissance, son potentiel cancérigène et son lien avec des maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer. Quant au dioxyde de titane, il est accusé de provoquer des anomalies génétiques et d’altérer le fonctionnement cellulaire.
Cette alerte s’inscrit dans une prise de conscience mondiale sur l’impact des additifs alimentaires sur la santé. Plusieurs études scientifiques ont déjà mis en évidence les risques liés à la consommation de certaines nanoparticules dans les aliments, en raison de leur capacité à s’accumuler dans l’organisme et à perturber des fonctions essentielles. Face à ces découvertes, certaines autorités sanitaires ont commencé à interdire l’usage du dioxyde de titane dans les produits alimentaires, à l’image de l’Union Européenne qui a décidé d’en bannir l’utilisation en 2022. En Algérie, cette question demeure encore peu encadrée, d’où l’appel de l’APOCE à une réglementation plus stricte et à une sensibilisation accrue des consommateurs.
Pour éviter ces substances nocives, l’APOCE recommande de privilégier les produits naturels et d’adopter une lecture attentive des étiquettes alimentaires. Les consommateurs sont invités à se renseigner sur les compositions des produits qu’ils achètent et à se méfier des aliments contenant des additifs dont l’innocuité n’est pas prouvée. L’association insiste également sur la nécessité d’une mobilisation collective pour alerter les autorités et encourager la mise en place de mesures de contrôle plus rigoureuses.
Dans un contexte où l’industrie alimentaire cherche continuellement à améliorer l’apparence des produits pour séduire les consommateurs, cette alerte rappelle l’importance de privilégier la santé à l’esthétique. Si l’or a longtemps été associé au luxe et au raffinement, son usage dans l’alimentation pourrait bien être un piège sanitaire méconnu. En attendant une réglementation plus ferme sur ce produit en Algérie, la prudence reste de mise pour tous ceux soucieux de préserver leur bien-être et celui de leurs proches.
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