L’Algérie attire l’attention de pas moins de 13 pays en quête de partenariats solides, d’opportunités d’affaires et de coopération stratégique. Cet engouement se manifeste à travers une série de visites, de forums économiques et de rencontres diplomatiques qui illustrent l’intérêt croissant que suscite l’Algérie auprès des grandes puissances. Des pays comme les États-Unis, l’Italie, la Turquie, l’Allemagne, la Chine, l’Espagne, l’Inde et la Slovénie, mais aussi le Brésil, le Qatar, la Russie, le Nigéria et le Cameroun, multiplient les démarches pour renforcer leur présence et leur coopération avec l’Algérie. Ce n’est pas un hasard si l’Algérie devient un véritable point de convergence pour ces pays qui perçoivent en elle une terre d’opportunités dans un environnement économique et géopolitique en mutation.
L’Algérie voit ainsi son attractivité renforcée par un ensemble de facteurs favorables, allant de la stabilité politique à la richesse de ses ressources naturelles, en passant par la volonté affichée des autorités de moderniser l’économie et de favoriser les investissements étrangers. Ce dynamisme est perceptible au quotidien, tant les visites officielles et les événements économiques internationaux s’y succèdent. Hier encore, un forum d’affaires entre l’Algérie et le Brésil a permis aux représentants des deux pays d’examiner les voies et moyens d’un partenariat mutuellement bénéfique. Le Brésil, à travers son ambassadeur Marcos Vinicius Pinta Gama, a souligné l’intérêt de son pays pour la coopération industrielle, notamment dans le secteur des équipements et machines, tout en sollicitant l’expérience algérienne dans la culture de produits comme les dattes ou l’huile d’olive, très prisés sur les marchés internationaux.
Dans cette même dynamique, l’Algérie a reçu une délégation qatarie de la société Al Rayyan Agricultural, venue présenter un mégaprojet d’investissement dans le secteur agricole. Le président du conseil d’administration de l’entreprise, Abdullah Al Attiya, a exprimé la volonté du Qatar de contribuer à la stratégie algérienne en matière de sécurité alimentaire. Dans le même temps, le ministre de l’Agriculture du Cameroun, Gabriel Mberob, a fait le déplacement en Algérie pour explorer les modalités d’un transfert de savoir-faire algérien, notamment dans le domaine des techniques agricoles modernes, des équipements et de la formation spécialisée.
D’autres pays poursuivent le même objectif : développer une coopération multisectorielle avec l’Algérie. La Corée du Sud, par exemple, cherche à élargir ses partenariats avec l’Algérie au secteur de la sécurité et de la défense. À cet effet, l’ambassadeur sud-coréen a rencontré les plus hauts responsables du ministère algérien de la Défense nationale pour approfondir les relations bilatérales. L’agenda diplomatique était également chargé pour l’ambassadeur de Belgique, dont le pays a co-présidé avec l’Algérie la cinquième session des consultations politiques. Des domaines comme la santé, la numérisation, l’enseignement supérieur ou encore les énergies renouvelables figurent parmi les axes de coopération potentiels discutés lors de cette rencontre.
De son côté, la Russie poursuit une stratégie d’élargissement de son partenariat stratégique avec l’Algérie. Reçu par le président du Conseil de la nation, l’ambassadeur russe Alexey Solomatine a évoqué la consolidation des accords économiques et scientifiques signés entre les deux pays à la suite de la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Moscou en 2023. Les pays membres de ce partenariat stratégique, comme la Russie, intensifient leur présence économique en Algérie à travers des forums d’affaires, des projets conjoints et des initiatives industrielles.
L’intérêt que l’Algérie suscite auprès de ces 13 pays n’est pas le fruit du hasard. Qu’il s’agisse de pays comme les États-Unis, la Chine ou l’Inde, qui voient dans l’Algérie un hub potentiel pour leurs entreprises en Afrique du Nord, ou de pays européens comme l’Italie, l’Allemagne ou l’Espagne qui cherchent à diversifier leurs approvisionnements et à renforcer leur présence méditerranéenne, tous s’accordent sur les perspectives qu’offre l’Algérie. En parallèle, l’Algérie mène une politique proactive en matière d’investissement, multipliant les réformes, les dispositifs incitatifs et les partenariats bilatéraux.
Ce nouveau rôle de l’Algérie en tant que carrefour économique et diplomatique s’inscrit dans une logique de diversification et d’ouverture. Elle ambitionne non seulement de devenir un pôle régional incontournable, mais aussi de transformer les relations qu’elle entretient avec chacun de ces 13 pays en véritables leviers de développement durable et équilibré. À mesure que les relations se densifient, il devient évident que l’Algérie, forte de ses ressources, de sa position géographique stratégique et de ses réformes ambitieuses, s’impose comme un acteur majeur dans les nouvelles dynamiques régionales et internationales.