Algérie : ces voyageurs sommés de payer une nouvelle taxe de 2500 DA

Aéroport international Alger EATALIA Paris allocation touristique voyageurs taxe Algérie

En Algérie, les voyageurs désireux d’accomplir la Omra durant la saison 2026/1447 doivent désormais s’acquitter d’une nouvelle taxe fixée à 2 500 DA. Cette décision émane directement de l’Office national du Hadj et de la Omra (ONPO), qui vient de publier un cahier des charges exigeant une conformité rigoureuse aux exigences religieuses et administratives.

Pour les voyageurs, cette taxe imposée par l’Algérie doit obligatoirement être réglée, selon Echourouk, par des moyens officiels, tels qu’un virement bancaire, un chèque certifié ou un paiement électronique, avec la délivrance d’une facture. Les agences de tourisme et de voyages opérant en Algérie devront dorénavant intégrer cette nouvelle taxe à leurs prestations. Les voyageurs devront s’y conformer, la taxe étant désormais une condition incontournable pour accéder aux services de la Omra, encadrés exclusivement par l’ONPO.

Ce même Office a introduit une obligation supplémentaire qui affecte tous les voyageurs : aucune organisation de la Omra ne sera désormais tolérée sans la présence d’un ou plusieurs guides religieux agréés. Les agences de voyages en Algérie doivent impérativement s’aligner sur cette règle. Les guides doivent être homologués par le ministère des Affaires religieuses. Il est interdit aux voyageurs d’être encadrés par des personnes non agréées, et toute infraction expose les agences à des sanctions. L’encadrement spirituel devient donc un volet central du dispositif, renforcé par la taxe de 2500 DA qui, pour les voyageurs, vient s’ajouter aux frais habituels déjà importants.

Par ailleurs, les agences en Algérie devront afficher leurs autorisations dans leurs locaux et sur tous leurs supports médiatiques. Cela s’accompagne d’une transparence renforcée : les tarifs, les prestations incluses et les détails du voyage devront être clairement visibles. Cette exigence ne concerne pas uniquement les voyageurs, mais s’inscrit dans une logique de rigueur administrative imposée par l’ONPO. La nouvelle taxe de 2500 DA, que chaque voyageur en Algérie devra verser, est également accompagnée d’une série d’obligations contractuelles. Avant tout départ, un contrat de voyage devra être signé à partir de la plateforme officielle de la Omra, avec une copie remise obligatoirement au pèlerin. Ce document encadre les droits et devoirs de chaque partie et peut être enrichi de clauses additionnelles à condition d’être validées par l’ONPO.

Les voyageurs qui s’apprêtent à quitter l’Algérie pour les lieux saints doivent également savoir que toutes les informations personnelles – y compris les copies de passeport – devront être téléchargées sur la plateforme nationale de la Omra. Ce processus numérique, synchronisé avec les plateformes saoudiennes agréées, assure la validation officielle du programme. L’ONPO insiste sur l’interdiction de tout programme fictif. La vente de telles offres est considérée comme une fraude, assimilable à du commerce de visa, et expose les agences à des mesures radicales. La sanction peut aller jusqu’à la suspension immédiate de l’autorisation, le gel du compte sur les plateformes saoudiennes et une exclusion de deux saisons consécutives.

Un autre aspect souvent ignoré par les voyageurs concerne le logement. Les agences sont strictement tenues de respecter les hôtels mentionnés dans les programmes initialement validés. Toute tentative de modification unilatérale sans approbation entraînera des sanctions immédiates. Dans cette dynamique, la taxe de 2500 DA apparaît comme l’un des éléments visibles d’une restructuration plus vaste du cadre organisationnel de la Omra en Algérie. Pour les voyageurs, cette taxe n’est donc pas une simple formalité, mais un signal fort de l’ONPO qui entend exercer un contrôle total sur le processus, du départ à la fin du séjour.

Les agences autorisées peuvent néanmoins sous-traiter jusqu’à cinq autres agences, agréées ou non, sauf celles sanctionnées. Mais même dans ce cas, les sous-traitants ne peuvent encadrer les voyageurs seuls. La responsabilité reste pleine et entière pour l’agence principale. Toute sous-traitance doit être approuvée par écrit par l’ONPO, renforçant ainsi la traçabilité et la sécurité du dispositif.

Enfin, l’ONPO exige un rapport mensuel d’activités ainsi qu’un rapport annuel détaillé à la fin du mois de Chawwal. Ces documents sont essentiels à l’évaluation de chaque agence et conditionnent le renouvellement de leur autorisation pour les saisons futures.