Algérie : des mesures prises pour faciliter la tâche à l’Italie

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En Algérie, un projet ambitieux de production de céréales, de légumineuses et de pâtes alimentaires, mené par l’Italie, prend forme dans la wilaya de Timimoun. Ce projet, fruit d’un partenariat entre le groupe italien BF et l’État algérien, représente non seulement une avancée majeure pour l’industrie agricole du pays, mais aussi un pas important dans la diversification de l’économie algérienne, traditionnellement dépendante des hydrocarbures. Pour faciliter la mise en œuvre de ce projet, le groupe Sonelgaz, en collaboration avec les autorités algériennes, a pris des mesures concrètes afin d’assurer un raccordement rapide aux réseaux d’électricité et de gaz nécessaires au bon fonctionnement de l’usine de production.

Le Président-directeur général (PDG) de Sonelgaz, M. Mourad Adjal, a souligné l’importance de cette initiative et a annoncé plusieurs mesures stratégiques mises en place pour accélérer l’acheminement des ressources énergétiques essentielles au projet. Ces mesures ont été prises dans un souci de soutenir l’investissement étranger et de renforcer le développement national, conformément aux priorités du gouvernement algérien. En particulier, le raccordement au réseau d’électricité et de gaz figure parmi les principales priorités de cette phase préliminaire du projet.

Ce partenariat de l’Algérie avec l’Italie, représenté par la société mixte BF El Djazaïr, a fait l’objet d’une réunion de travail importante au siège de Sonelgaz, réunissant plusieurs cadres dirigeants des deux parties, ainsi qu’un représentant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Lors de cette rencontre, les mesures concrètes pour faciliter l’étude et la mise en place des infrastructures nécessaires ont été discutées en profondeur. Le groupe Sonelgaz a mis en avant son engagement à fournir un soutien technique et logistique sans faille pour garantir que le projet démarre dans les délais prévus, en attendant l’achèvement des études finales.

M. Adjal a précisé que Sonelgaz s’engageait à fournir toutes les facilités nécessaires à la société BF El Djazair pour la mise en œuvre du projet, y compris une collaboration étroite pour élaborer un plan d’action clair qui facilitera les étapes cruciales, telles que le raccordement au réseau électrique et au réseau gazier. Le groupe Sonelgaz, en tant qu’acteur stratégique du secteur public algérien, œuvre à la mise en place de solutions adaptées pour répondre aux besoins énergétiques de ce projet à grande échelle.

Le Pdg de la société BF El Djazair, M. Mustapha Houari, a également exprimé sa satisfaction concernant l’efficacité de Sonelgaz et son soutien pour garantir la bonne marche de ce projet intégré. Selon lui, la coopération entre les autorités algériennes et l’entreprise italienne est un modèle de partenariat public-privé, où la collaboration est essentielle pour surmonter les défis techniques et logistiques. M. Houari a également souligné que la disponibilité des ressources énergétiques était une priorité pour garantir la production optimale de céréales et de pâtes alimentaires, qui seront destinées en partie à la consommation intérieure et, dans une moindre mesure, à l’exportation.

Le projet s’étend sur une superficie de 36 000 hectares dans la wilaya de Timimoun et représente un investissement global estimé à 420 millions de dollars. Il s’inscrit dans une vision stratégique visant à renforcer la production nationale de céréales et de légumineuses, tout en contribuant à la diversification des exportations de l’Algérie, un objectif clé dans le cadre de la politique économique du pays. En plus de son impact sur la sécurité alimentaire nationale, le projet devrait également contribuer à la création de milliers d’emplois. En effet, il est prévu que plus de 6 700 postes de travail soient créés, offrant ainsi une réponse à la question du chômage dans la région de Timimoun et contribuant au développement de l’économie locale.

Une des particularités de ce projet est qu’il vise non seulement à augmenter la production nationale de céréales et de légumes secs, mais aussi à renforcer l’industrie alimentaire locale en produisant des pâtes alimentaires. Cette diversification dans les produits agricoles et alimentaires est un moyen pour l’Algérie de se détacher de sa dépendance à l’exportation d’hydrocarbures et de développer un secteur agricole plus compétitif sur le marché international. De plus, la coopération avec l’Italie, pays reconnu pour son expertise dans le secteur agroalimentaire, permet de tirer parti de technologies de pointe et d’un savoir-faire de qualité pour réussir ce projet d’envergure.

À terme, ce projet algéro-italien devrait avoir des retombées économiques significatives, tant pour l’Algérie que pour l’Italie. Il incarne une collaboration fructueuse entre les deux pays, mais également un exemple de réussite pour d’autres projets agricoles et industriels dans la région. En garantissant les bonnes conditions techniques et logistiques pour la mise en œuvre de cette initiative, les autorités algériennes et les acteurs privés cherchent à installer une dynamique positive qui bénéficie à long terme à l’ensemble de la population et à l’économie nationale.

Ainsi, avec des mesures déjà mises en place pour assurer le bon démarrage du projet de production de céréales et de pâtes alimentaires, le partenariat entre l’Algérie et l’Italie semble prometteur, et la wilaya de Timimoun pourrait bien devenir un pôle stratégique pour l’agriculture et l’industrie alimentaire en Algérie.