L’Algérie donne son feu vert à l’exportation des œufs

Oeufs Algériens de France Algérie exportation

L’Algérie vient de franchir un nouveau cap dans sa politique de valorisation des filières agricoles en autorisant officiellement l’exportation des œufs de consommation. Cette décision, annoncée le samedi 12 juillet par la Fédération nationale des aviculteurs, marque une étape importante pour le secteur avicole national. En 2025, la production d’œufs a atteint un pic exceptionnel avec un total estimé à 10 milliards d’unités, alors que la consommation annuelle en Algérie tourne autour de 7 milliards d’œufs. Face à cette situation de surproduction, l’ouverture à l’exportation était devenue une nécessité économique. L’Algérie, en autorisant l’exportation des œufs, répond donc à la fois aux besoins de ses producteurs et à une logique de rentabilité accrue.

La Fédération nationale des aviculteurs a précisé que cette autorisation d’exportation des œufs a été délivrée par le ministère du Commerce extérieur. Elle résulte d’une coordination étroite entre plusieurs institutions, notamment le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, le ministère du Commerce extérieur, l’Union nationale des paysans algériens (UNOA), ainsi que la Fédération nationale des aviculteurs. La collaboration entre ces acteurs a été qualifiée de « coordination continue et efforts efficaces » par les responsables concernés. Pour l’Algérie, l’exportation des œufs ne constitue pas seulement une opportunité commerciale, mais aussi une reconnaissance du dynamisme de son secteur avicole.

La décision de permettre à l’Algérie l’exportation des œufs n’est pas survenue au hasard. Elle fait suite à une réunion de coordination tenue le 23 juin au siège du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. Cette rencontre a réuni un ensemble d’acteurs clés du secteur, parmi lesquels les directeurs centraux des ministères de l’Agriculture et du Commerce extérieur, des représentants du ministère de l’Intérieur, de la Direction générale des Douanes, de la Banque d’Algérie, ainsi que des membres de la Fédération nationale des aviculteurs. Cette réunion a permis de poser les bases réglementaires et logistiques nécessaires à l’exportation des œufs produits en Algérie.

La surproduction enregistrée cette année a été confirmée par le président de la Fédération, Ali Benchaiba, lors d’une interview accordée à la chaîne Echorouk News le 19 juin. Selon ses déclarations, la production d’œufs en Algérie a excédé de 30 % les besoins du marché intérieur. Une telle abondance de production rendait inévitable l’ouverture à de nouveaux marchés, et la décision d’ouvrir l’exportation des œufs vient répondre à cette logique économique. Pour les producteurs algériens, l’exportation constitue désormais un débouché stratégique afin d’éviter des pertes importantes dues à l’écoulement insuffisant sur le marché local.

La Fédération nationale des aviculteurs a salué cette mesure, estimant qu’elle permettrait à l’Algérie de se positionner comme un acteur compétitif sur les marchés régionaux et internationaux. L’exportation des œufs devient donc une réalité pour l’Algérie, qui espère tirer profit de son excédent de production pour générer des revenus en devises et renforcer la visibilité de ses produits agricoles. À moyen terme, cette décision pourrait aussi encourager les producteurs à investir davantage dans la filière, améliorer la qualité et accroître les volumes destinés à l’export.

Ainsi, en autorisant l’exportation des œufs, l’Algérie concrétise une orientation stratégique attendue depuis plusieurs années par les professionnels du secteur. En agissant ainsi, l’Algérie confirme son ambition de faire de l’exportation des œufs une composante de sa politique agricole moderne et tournée vers l’international. La coordination exemplaire entre les ministères et les organismes concernés témoigne de la volonté de l’État à soutenir l’agriculture dans toutes ses dimensions. Pour les producteurs, cette ouverture à l’exportation est un véritable soulagement, et pour l’économie algérienne, une bouffée d’oxygène en matière de diversification des ressources.