Enrico Macias a réaffirmé son amour pour le peuple algérien, tout en exprimant son plus grand regret : celui de ne pas avoir pu retourner à Constantine, la ville de son enfance en Algérie. À 86 ans, l’artiste a profité de son passage dans l’émission « LEGEND » animée par Guillaume Pley sur YouTube pour revenir sur son histoire personnelle, son lien indéfectible avec son pays natal et ses espoirs toujours intacts.
Lors de cette émission, Enrico Macias s’est exprimé longuement sur son enfance passée en Algérie, sa jeunesse marquée par la musique et ses souvenirs attachés à Constantine. L’artiste français, né Gaston Grenassia en 1938, a rappelé qu’il avait quitté l’Algérie après l’Indépendance en 1962, dans un contexte politique et social tendu. Ce départ reste pour lui une blessure qui ne s’est jamais refermée et son désir de revoir Constantine est décrit comme l’un des grands rêves de sa vie.
Malgré les années, Enrico Macias dit n’avoir jamais cessé d’espérer un retour en Algérie, un retour qu’il considère comme vital pour boucler le cercle de son existence. Mais il explique être confronté à des blocages répétés de la part des autorités algériennes. « Je ne connais pas la raison de ce refus, car si je la connaissais, je serais déjà retourné. Ils ne veulent pas m’en donner. À chaque fois que j’ai la possibilité d’y aller, on me met un veto », a-t-il confié. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait « rien contre le peuple algérien », bien au contraire, soulignant qu’il suivait de près tout ce qui se passait en Algérie et qu’il considérait toujours les habitants de sa ville natale comme ses frères.
Enrico Macias a également regretté que « certaines personnes » l’empêchent de réaliser ce retour tant espéré. Avec émotion, il a déclaré : « S’il faut un visa pour aller dans son propre pays, c’est grave ». Pour lui, cette impossibilité de retourner en Algérie reste incompréhensible et représente une blessure personnelle qu’il porte depuis plusieurs décennies.
Au-delà de ses souvenirs liés à l’Algérie, l’artiste a aussi évoqué sa carrière et ses projets. Il a confié préparer un film sans donner plus de détails, mais a avoué regretter de n’avoir jamais participé à une comédie musicale. Il a indiqué que ce serait l’un de ses souhaits les plus chers avant de mettre un terme à sa carrière, au même titre que ce retour en Algérie qu’il appelle de ses vœux. « J’ai envie, avant de quitter ce monde, autant de retourner en Algérie que de réaliser une comédie musicale », a-t-il expliqué.
L’histoire entre Enrico Macias et l’Algérie a toujours été marquée par des rendez-vous manqués. Dans les années 2000, il avait plusieurs fois renoncé à se rendre à Constantine, notamment en raison des tensions politiques et des réactions mitigées que suscite sa personnalité. En 2007, il avait même envisagé d’accompagner Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence française, lors d’un voyage officiel en Algérie. Mais les autorités du pays avaient fermement refusé sa venue, ce qui avait une nouvelle fois brisé son espoir de revoir sa terre natale.
Malgré ces refus répétés, Enrico Macias continue de clamer son attachement indéfectible à l’Algérie et au peuple algérien. Dans un entretien accordé au journal Le Figaro, il avait déjà tenu à préciser qu’il n’avait jamais dit « qu’il fermerait la porte à l’Algérie ». Ses prises de position parfois controversées, notamment sur le conflit israélo-palestinien, ont pu compliquer son image auprès d’une partie de l’opinion, mais lui insiste sur le fait que son amour pour l’Algérie reste inchangé et qu’il souhaite, avant tout, retrouver la ville de son enfance.
À travers cette déclaration inattendue, Enrico Macias rappelle combien l’Algérie occupe une place centrale dans sa vie, dans son cœur et dans son identité. Ses mots résonnent comme un témoignage d’attachement à un pays qu’il n’a jamais cessé de considérer comme le sien, malgré les distances et les obstacles. À 86 ans, son vœu de revoir Constantine demeure intact, tout comme son désir de montrer que l’histoire entre lui et l’Algérie, même complexe, ne s’est jamais véritablement terminée.