En Algérie, le financement destiné aux jeunes entrepreneurs prend une nouvelle dimension avec le lancement officiel de trois formules distinctes par l’Agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat, plus connue sous le nom de NESDA. Ce dispositif vise à encourager l’investissement des jeunes en Algérie, grâce à des mécanismes de financement flexibles pouvant atteindre jusqu’à 10 millions de dinars algériens, soit l’équivalent d’un milliard de centimes. Ce financement, spécifiquement pensé pour les jeunes, reflète une volonté d’adapter l’offre aux réalités du terrain dans toutes les régions d’Algérie.
Le premier modèle repose sur un financement bipartite dans lequel le jeune porteur de projet et NESDA se partagent à parts égales les coûts de l’investissement, à hauteur de 50 % chacun. Ce système exclut toute intervention bancaire, garantissant un financement sans intérêt, ce qui est particulièrement attractif pour de nombreux jeunes en Algérie qui n’ont pas nécessairement accès aux prêts classiques. Ce financement est plafonné à 10 millions de dinars, permettant aux jeunes de lancer des micro-entreprises dans des conditions favorables, et en totale autonomie financière vis-à-vis des institutions bancaires.
Vient ensuite le financement tripartite, qui introduit une collaboration entre trois acteurs : le porteur du projet, l’agence NESDA et une banque partenaire. Dans ce modèle, le jeune entrepreneur doit contribuer entre 5 % et 15 % du coût total de son projet, NESDA intervient à hauteur de 15 % à 25 %, et le reste, soit 70 %, est assuré par la banque. Cette approche permet de mobiliser davantage de capitaux tout en allégeant la charge initiale pour les jeunes investisseurs en Algérie. Les pourcentages varient selon le statut du demandeur : un chômeur ou un étudiant en Algérie n’aura qu’à fournir 5 % de participation, tandis que NESDA prendra en charge 25 %. En revanche, pour un jeune actif non chômeur, la contribution personnelle varie entre 10 % et 15 %, et l’aide de NESDA se situe entre 15 % et 20 %, en fonction de la localisation géographique du projet. Que ce soit dans le Sud algérien, sur les Hauts Plateaux ou dans d’autres régions, la formule s’ajuste pour rester équitable et incitative.
Enfin, le troisième modèle proposé est celui du financement autonome. Il permet à un jeune entrepreneur de financer intégralement son projet avec ses propres ressources, en numéraire ou en nature. Ce mode de financement, bien que ne bénéficiant pas d’apport financier extérieur, ouvre néanmoins droit à des avantages non négligeables. NESDA accorde en effet aux jeunes concernés en Algérie des exonérations fiscales, des services d’accompagnement personnalisés ainsi qu’un accès à des sessions de formation adaptées. Ces dispositifs complémentaires sont pensés pour maximiser les chances de réussite de ces jeunes qui font le choix du financement par leurs propres moyens.
Cette nouvelle offre de financement s’inscrit dans une politique plus large de l’État algérien visant à renforcer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes et à encourager la création d’emplois durables à travers tout le territoire national. En alignant le financement avec les besoins concrets des jeunes, NESDA espère déclencher une dynamique économique locale bénéfique et contribuer à la réduction du chômage en Algérie. Ces initiatives démontrent l’engagement clair des autorités à offrir aux jeunes des solutions de financement adaptées, innovantes et accessibles, en tenant compte des spécificités sociales et géographiques du pays. Le financement pour les jeunes en Algérie, désormais plus ciblé et mieux structuré, apparaît comme un levier essentiel pour stimuler la croissance des micro-entreprises et installer une culture durable de l’autonomie économique.