Rayan Cherki et Maghnes Akliouche se retrouvent une nouvelle fois au centre de l’attention en raison de leur avenir international. Bien que leur potentiel soit indéniable, le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, a tenu des propos qui laissent peu d’espoir quant à une future convocation en équipe A. Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir en Algérie, où les deux joueurs sont suivis de très près et régulièrement appelés à rejoindre les Verts.
Les performances en club de Cherki et Akliouche ne passent pas inaperçues. Le Lyonnais, connu pour sa technique et sa vision du jeu, brille malgré les difficultés de son équipe en Ligue 1, tandis que le Monégasque enchaîne les matchs convaincants sous les couleurs de l’AS Monaco. Leur talent a été mis en avant avec les Espoirs français, mais il semble que cela ne suffise pas à convaincre Didier Deschamps, qui doit composer avec une concurrence accrue à ces postes.
Dans une interview accordée à L’Équipe, le sélectionneur des Bleus a tenu un discours sans ambiguïté, expliquant que, malgré leurs performances, l’équipe de France compte déjà des joueurs de haut niveau dans leur registre. Citant notamment Michael Olise, Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, il a laissé entendre que l’intégration de Cherki et Akliouche dans son effectif n’était pas à l’ordre du jour.
“Oui on les (Akliouche et Cherki) suit et on les voit mais regardez ils sont en concurrence avec qui ? Ils sont performants mais il y a déjà des joueurs à ce poste-là. Michael Olise a montré des choses et continue à faire de très belles choses au Bayern Munich, Ousmane Dembele et Kylian Mbappé reviennent…”, a notamment affirmé le sélectionneur français.
Cette prise de position a immédiatement déclenché des réactions en Algérie, où la question de leur naturalisation sportive revient fréquemment dans les débats. Les supporters des Fennecs y voient une opportunité en or pour que la Fédération algérienne de football intensifie ses démarches afin de convaincre les deux joueurs de porter le maillot vert. Avec la prochaine trêve internationale de mars, qui marquera le retour des qualifications pour la Coupe du monde 2026, de nombreux observateurs estiment que c’est le moment idéal pour les intégrer à la sélection algérienne. Les supporters espèrent les voir suivre l’exemple d’autres binationaux ayant opté pour l’Algérie, à l’image d’Ismaël Bennacer ou de Yacine Adli, dont les choix ont été salués par le public.
Pour autant, la situation n’est pas aussi simple qu’elle n’y paraît. Cherki et Akliouche ont toujours laissé entendre qu’ils rêvaient de représenter la France au plus haut niveau, et leur décision pourrait être influencée par plusieurs facteurs. D’une part, ils pourraient choisir d’attendre un éventuel changement à la tête des Bleus après le Mondial 2026, misant sur un nouveau sélectionneur plus enclin à leur faire une place. D’autre part, rejoindre l’Algérie implique de tourner définitivement la page de l’équipe de France, un choix qui ne peut être pris à la légère. La pression médiatique et les attentes des supporters ajoutent une dimension supplémentaire à cette réflexion, car une telle décision aurait un impact sur leur carrière internationale et sur l’image qu’ils renvoient à leurs clubs respectifs.
Le contexte politique et sportif joue aussi un rôle clé dans ce dossier. L’Algérie a intensifié ces dernières années ses efforts pour attirer des joueurs issus de la diaspora, misant sur un projet sportif ambitieux sous la houlette de Vladimir Petkovic. La sélection nationale, qui prépare activement les prochaines échéances internationales, pourrait être un cadre idéal pour ces jeunes talents en quête de reconnaissance au niveau international. De plus, les supporters algériens ont démontré à maintes reprises leur attachement aux joueurs qui font le choix de représenter leur pays d’origine, leur réservant un accueil chaleureux et un soutien indéfectible.
Dans ce contexte, la balle est désormais dans le camp de Cherki et Akliouche. Vont-ils patienter dans l’espoir d’une convocation en équipe de France, au risque de voir leur opportunité s’éloigner ? Ou vont-ils embrasser leur héritage algérien et rejoindre une sélection qui leur ouvre grand les bras ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : leur décision sera scrutée avec attention, aussi bien en France qu’en Algérie.
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