L’Algérie et la France traversent une nouvelle crise diplomatique marquée par des déclarations contradictoires de Macron et Retailleau et des décisions controversées émanant du gouvernement français. Dans un article publié, ce dimanche 2 mars, par l’Algérie Presse Service (APS), l’agence de presse officielle algérienne met en évidence une montée des tensions entre les deux pays, alimentée par des attitudes jugées provocatrices de la part de certains responsables français.
Selon l’APS, alors que le président français Emmanuel Macron tente d’adopter une posture plus conciliante envers l’Algérie, son propre gouvernement semble agir en sens inverse, notamment sous l’impulsion de son ministre de l’Intérieur. Ce dernier, accusé de faire de l’hostilité envers l’Algérie un levier politique, aurait pris des décisions qui exacerbent la crise.
L’APS rapporte ainsi un incident qui a particulièrement indigné les autorités algériennes. « L’épouse d’un Ambassadeur d’Algérie en fonction a fait l’objet d’un empêchement d’accès au territoire français, alors même qu’elle satisfaisait à toutes les conditions d’assurance, d’hébergement et de ressources financières. » Une décision perçue comme une atteinte directe aux usages diplomatiques et un acte hostile envers Alger.
Ce nouvel épisode survient alors que, la veille, le Premier ministre français avait tenu des propos menaçants à l’égard de l’Algérie. Pourtant, dans un second temps, le président Macron avait tenté une désescalade, un effort rapidement contrecarré par son propre ministre de l’Intérieur. L’APS souligne que « l’acharnement de son Ministre de l’Intérieur qui a fait de la haine de l’Algérie sa marque de fabrique et le ressort de ce qu’il croît être son ascension politique irrésistible » est devenu un élément central des tensions actuelles.
Dans son analyse, l’APS dresse un portrait sévère de la stratégie politique de certains responsables français, pointant notamment un opportunisme basé sur la confrontation avec l’Algérie. « Retailleau n’a aucun projet politique, tout comme il n’a aucune idée de la France et aucune vision pour elle, sauf celle du reniement et du rabaissement. Ses calculs sont ceux d’un boutiquier dont l’horizon indépassable est celui des sondages. », insiste l’agence Algérie Presse Service.
Face à ce qu’elle considère comme une provocation, l’Algérie ne compte pas rester passive. L’APS affirme que « bien entendu, cette provocation ne restera pas sans réponse de la part de l’Algérie », laissant entendre que des mesures pourraient être prises en réaction à cet incident.
Mais au-delà du simple différend diplomatique, l’agence de presse algérienne voit dans ces événements le signe d’un malaise plus profond au sein des cercles du pouvoir français. « L’Algérie, quant à elle, saura relever ce qu’il croît être des défis qu’il lui lance, alors qu’ils ne sont que des marques d’une déchéance qu’il inflige, consciemment ou inconsciemment, à la France elle-même. »
Alors que les tensions persistent et que la scène internationale évolue rapidement, les relations franco-algériennes semblent une nouvelle fois s’inscrire dans un climat d’incertitude. Reste à savoir si le dialogue finira par prévaloir ou si cette escalade diplomatique marquera durablement les rapports entre les deux nations.
Lire également :
Ramadan 2025 : l’aéroport de Roissy réserve une belle surprise aux Algériens
L’accord franco-algérien révoqué par la France ? Le verdict est tombé
Ramadan 2025, Iftar, Imsak : voici les horaires en France