Le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape dans la modernisation du transport public en Algérie avec l’annonce officielle de l’importation de 10.000 bus de transport de voyageurs neufs. La décision, actée lors d’une réunion présidée par le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, au Palais du Gouvernement, s’inscrit dans le cadre des directives données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion qu’il a dirigée le 26 août 2025. L’objectif affiché est clair : remplacer les anciens véhicules du parc national par des bus neufs, plus modernes et plus adaptés aux besoins des citoyens.
Lors de cette rencontre organisée le 2 septembre 2025, il a été question de définir les procédures ainsi que les conditions définitives devant encadrer cette vaste opération. Le communiqué des services du Premier ministre précise que le processus ne se limitera pas à l’importation simple des véhicules, mais prendra également en compte les aspects liés à la fabrication locale, à la commercialisation et au financement. Cette démarche s’inscrit dans une logique de développement durable visant à réduire progressivement la dépendance totale aux importations, tout en assurant une meilleure intégration industrielle sur le territoire national.
La réunion, qualifiée de stratégique, s’est tenue en présence de plusieurs représentants de secteurs-clés. Étaient notamment autour de la table les responsables du ministère de la Défense nationale, du ministère de l’Industrie, de celui des Transports, mais aussi des départements chargés de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Cette large concertation illustre l’importance de l’opération, qui mobilise non seulement les acteurs traditionnels du secteur industriel et du transport, mais aussi les nouveaux pôles de l’économie innovante, afin de donner à cette initiative une portée multisectorielle.
L’acquisition de ces bus neufs en Algérie constitue une réponse aux préoccupations exprimées depuis plusieurs années par les usagers du transport collectif, souvent confrontés à des véhicules vétustes, inconfortables et parfois même dangereux. En renforçant la flotte nationale avec 10.000 unités supplémentaires, l’État entend améliorer la qualité du service, réduire les pannes fréquentes et offrir une meilleure sécurité aux voyageurs. La dimension environnementale est également prise en compte puisque ces bus neufs devraient, selon les projections, répondre à des standards plus respectueux des normes modernes en matière d’émissions et de consommation énergétique.
L’Algérie, en optant pour l’importation massive de bus neufs, souhaite aussi relancer une dynamique industrielle autour du secteur des transports. Le volet fabrication, évoqué lors de la réunion, pourrait donner lieu à des partenariats avec des constructeurs internationaux et encourager la montée en puissance des capacités locales de production. Le développement d’une filière nationale de montage ou de production partielle de bus neufs ouvrirait la voie à la création de nouvelles opportunités économiques, tant pour les grandes entreprises que pour les start-up et micro-entreprises appelées à contribuer dans les services périphériques, tels que la maintenance, la numérisation ou encore les solutions de gestion connectée des flottes.
La question du financement n’a pas été laissée de côté. L’opération d’acquisition de 10.000 bus neufs nécessite en effet un dispositif financier solide et adapté à la fois aux contraintes budgétaires de l’État et aux objectifs de rationalisation des dépenses publiques. Des mécanismes de partenariat, de crédit et de financement mixte seront étudiés afin de garantir la faisabilité de ce projet d’envergure sans alourdir excessivement la charge financière nationale.
Avec cette décision, l’Algérie confirme sa volonté de transformer son réseau de transport urbain et interurbain en s’appuyant sur des équipements modernes et fiables. L’importation de bus neufs devient ainsi une priorité nationale, à la croisée de plusieurs enjeux : amélioration de la vie quotidienne des citoyens, dynamisation de l’industrie locale, stimulation des start-up et micro-entreprises, et respect des engagements environnementaux. Le suivi des étapes pratiques de cette opération sera déterminant pour mesurer son impact réel, tant sur la qualité du service de transport que sur la relance industrielle du pays.