Un incident spectaculaire s’est produit dimanche 29 décembre 2024 à l’aéroport de Guemar, dans la wilaya d’El Oued, ville du nord-est du Sahara d’Algérie, impliquant un Boeing 737 de Tassili Airlines. L’appareil, qui transportait principalement des pèlerins revenant de Djeddah, a vu deux de ses pneus éclater lors de l’atterrissage. Cet événement a semé une vive panique parmi les passagers, bien que l’équipage ait rapidement pris le contrôle de la situation pour éviter tout drame.
L’avion, identifié sous l’immatriculation 7T-VCE, effectuait un vol direct en provenance de l’Arabie saoudite. Selon le journal El Khabar, c’est au moment où le Boeing 737 touchait le sol que les pneus situés sur le train d’atterrissage droit ont explosé. Ce dysfonctionnement inattendu a provoqué un climat d’inquiétude et de confusion parmi les passagers. Malgré la frayeur, aucun blessé n’a été signalé, et les dégâts matériels se sont limités aux pneus de l’appareil.
La piste d’atterrissage a immédiatement été fermée pour des vérifications approfondies, perturbant temporairement les opérations aériennes. Les autorités aéroportuaires ont confirmé que cette fermeture était nécessaire pour garantir la sécurité des vols à venir. Cependant, l’incident a relancé les interrogations sur les procédures de maintenance des appareils de Tassili Airlines et les conditions d’exploitation des infrastructures aéroportuaires en Algérie.
Tassili Airlines a tardé à communiquer officiellement sur cet événement. Ce n’est que tard dans la soirée que la compagnie a publié un communiqué pour rassurer le public. Selon la déclaration, « l’éclatement du pneu a été détecté lors de l’atterrissage, et les équipes techniques de l’aéroport de Guemar sont immédiatement intervenues pour remplacer la pièce défectueuse ». La compagnie a également souligné que la situation avait été maîtrisée sans conséquence grave sur la sécurité des passagers ou de l’équipage.
Dans son communiqué, Tassili Airlines a tenu à réaffirmer son engagement en matière de sécurité aérienne, en précisant que ses procédures respectent les normes internationales les plus strictes. « La sécurité et le confort de nos passagers sont notre priorité absolue », a déclaré la compagnie. L’appareil a pu reprendre son programme de vols normalement après des inspections techniques minutieuses.
Ce n’est pas la première fois que Tassili Airlines est confrontée à des incidents similaires. En août 2024, deux avions Dash 8 de la même compagnie avaient subi des éclatements de pneus lors de manœuvres aériennes. Le 3 août, un appareil avait interrompu son décollage à Rhourde Nouss après l’explosion des deux pneus de son train principal. Deux jours plus tard, un autre Dash 8 avait connu un problème similaire à l’aéroport d’Oran, provoquant un retard significatif.
Ces précédents avaient déjà conduit à l’ouverture d’une enquête interne par Tassili Airlines, parallèlement à des investigations menées par les autorités de l’aviation civile. L’objectif était d’identifier les causes de ces incidents récurrents, qu’il s’agisse de défaillances de maintenance, de problèmes liés aux infrastructures aéroportuaires ou d’autres facteurs externes.
L’incident de ce Boeing 737 en Algérie relance ainsi le débat sur la nécessité de renforcer les contrôles techniques et les inspections régulières des appareils opérant dans le pays. Pour les voyageurs, notamment ceux habitués à emprunter les vols de Tassili Airlines, cette situation souligne l’importance cruciale de la sécurité dans le transport aérien.
Bien que l’issue de l’événement ait été sans gravité, la panique vécue par les passagers à bord de ce Boeing 737 rappelle que le moindre problème technique peut rapidement dégénérer en situation critique. Les autorités et les compagnies aériennes en Algérie devront donc redoubler d’efforts pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent, et pour garantir une expérience de vol sereine à tous les usagers du ciel.
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