Algérie : la mésaventure glaçante d’une Algérienne de France avec Yassir

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Venue en Algérie pour soutenir sa famille endeuillée, une Algérienne résidant en France a récemment partagé une expérience bouleversante vécue avec l’application de transport Yassir. Ce récit, empreint d’indignation et d’amertume, met en lumière une situation à la fois choquante et révélatrice de pratiques de plus en plus décriées par les utilisateurs de services numériques en Algérie.

Tout commence dans un contexte tragique : le décès d’un proche à Alger. Face à l’urgence et à la douleur, sa mère, accompagnée de sa grand-mère, décide de réserver une course via l’application Yassir afin de se rendre rapidement sur les lieux. Comme toute utilisatrice régulière, elle consulte le prix affiché : 6000 dinars pour le trajet. La demande est validée, et tout semble se dérouler normalement. Mais c’est à ce moment précis que le cauchemar commence.

Peu après la confirmation de la course, le chauffeur désigné appelle directement la cliente. Loin de confirmer son arrivée ou de demander des précisions sur l’adresse, il entre sans détour dans le vif du sujet : il exige un tarif plus élevé. Non pas une légère majoration, mais une somme de 10 000 dinars, soit plus de 65 % d’augmentation par rapport au montant initial. Selon ses dires, « la course n’est pas rentable à 6000 dinars », avançant l’argument d’un trajet trop long, ou trop coûteux en carburant. Une justification qui a laissé l’utilisatrice totalement abasourdie.

« Pourquoi avoir accepté la course, dans ce cas ? » s’interroge avec colère la jeune femme dans un témoignage publié en ligne. Pour elle, le comportement du chauffeur est inadmissible. Elle rappelle que lorsqu’un conducteur accepte une course via Yassir, il accepte également les conditions de l’entreprise, notamment la commission de 20% qui est prélevée sur le montant total. Une réalité bien connue de tous ceux qui exercent cette activité, insiste-t-elle.

Ce que la mère de la plaignante a vécu n’est pas un cas isolé. Bien des utilisateurs de cette application en Algérie se sont déjà plaints de dérives similaires : appels intempestifs de chauffeurs pour négocier le prix, annulations soudaines, ou encore attitudes irrespectueuses. Ce genre d’incidents jette une ombre sur la fiabilité de la plateforme, pourtant très utilisée dans les grandes villes du pays.

La jeune Algérienne de France, toujours sous le choc, estime que ce type de pratiques parmi les chauffeurs Yassir, n’a pas sa place dans un service structuré censé apporter confort, transparence et sécurité. Elle ajoute avec une ironie froide : « Si vous ne voulez pas perdre la commission, reconvertissez-vous vers le statut de taxi. » Une remarque qui résonne comme une mise en garde à ceux qui détournent les règles du jeu, mais aussi comme un appel aux responsables de la plateforme à prendre leurs responsabilités.

Car au-delà de la mésaventure personnelle, ce témoignage soulève des questions plus larges : l’encadrement des chauffeurs partenaires, le contrôle qualité des prestations, et surtout, la protection des clients face aux abus. En l’absence d’un cadre réglementaire suffisamment rigide, des dérives de ce type risquent de se multiplier et de ternir l’image d’un service pourtant prometteur.

Pour cette Algérienne de France, le souvenir de ce jour est désormais marqué non seulement par la douleur d’un deuil, mais aussi par une expérience amère avec un service censé faciliter la vie. Une double peine, dans un moment où elle avait le plus besoin de sérénité.