Le ministère du Travail a récemment clarifié une question qui préoccupait de nombreux jeunes Algériens bénéficiant de l’allocation chômage. Ceux qui sont appelés à effectuer leur service national doivent impérativement informer les services de l’emploi pour suspendre leur allocation. Une fois leur service accompli, ils peuvent retrouver leur droit après présentation de la carte d’accomplissement du service national. Cette mesure, bien que perçue comme contraignante par certains, vise à garantir une gestion rigoureuse des aides publiques et à éviter toute perception indue de fonds publics.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a rappelé les règles encadrant l’allocation chômage lors d’une réponse officielle au député Houcine Habchi. Il a précisé que cette aide financière est régie par le décret exécutif 22-70 du 10 février 2022, qui définit non seulement les conditions d’éligibilité mais aussi les obligations des bénéficiaires. Parmi ces obligations figure la nécessité d’informer l’agence locale de l’emploi de tout changement de situation, y compris l’incorporation au service national.
Les bénéficiaires sont donc tenus de suspendre leur allocation dès qu’ils reçoivent leur ordre d’appel. Cette suspension n’est pas définitive, car à l’issue du service national, ils peuvent récupérer leur droit sur simple présentation de leur carte militaire. En revanche, ceux qui omettent de signaler leur nouvelle situation et continuent à percevoir l’aide devront rembourser les sommes perçues de manière indue. Cette rigueur administrative vise à éviter toute fraude et à garantir que les fonds publics profitent réellement aux personnes éligibles.
Le suivi des bénéficiaires se fait via la plateforme numérique « Minha », un outil conçu pour simplifier la gestion et assurer un contrôle efficace. Grâce à ce système, les demandeurs d’emploi doivent régulièrement mettre à jour leurs informations et répondre aux convocations des agences locales de l’emploi. L’objectif est d’assurer une transparence totale et d’optimiser les chances d’insertion professionnelle des bénéficiaires. En cas de non-respect des procédures, des sanctions allant jusqu’à la suspension définitive de l’allocation peuvent être appliquées.
Par ailleurs, les bénéficiaires doivent se conformer aux convocations pour les formations professionnelles et répondre aux offres d’emploi proposées par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Toute absence non justifiée ou refus répété d’une offre d’emploi peut entraîner une suppression de l’allocation. En effet, lorsque l’ANEM oriente un bénéficiaire vers un poste, celui-ci dispose de 48 heures pour s’y rendre. En cas de refus, une seconde proposition lui est faite. Si celle-ci est également refusée, la suspension de l’aide devient effective. Ces règles strictes ont été mises en place pour s’assurer que l’allocation ne se transforme pas en une aide permanente, mais bien en un levier temporaire d’insertion professionnelle.
Pour accompagner les demandeurs d’emploi et éviter les incompréhensions, l’ANEM mène régulièrement des campagnes de sensibilisation. Un numéro vert a également été mis à disposition pour répondre aux interrogations des bénéficiaires et les guider dans leurs démarches. Le ministère insiste aussi sur l’importance de la mise à jour des coordonnées personnelles, notamment le numéro de téléphone, afin de ne manquer aucune convocation ou information essentielle.
Cette réglementation, bien que perçue comme stricte par certains, s’inscrit dans une volonté de rationalisation des dépenses publiques et de responsabilisation des bénéficiaires. L’allocation chômage est avant tout un soutien temporaire, destiné à faciliter l’insertion dans le marché du travail. Elle ne saurait être perçue comme un revenu permanent, d’où l’exigence d’un suivi rigoureux et d’une mise à jour constante des dossiers.
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