L’allocation touristique en Algérie est au cœur d’un débat animé, suscitant des interrogations sur la possibilité de la bloquer à 100 euros, un montant considéré dérisoire.
Le ministre algérien des Finances a récemment évoqué l’ouverture des bureaux de change, mais n’a pas abordé la question sensible de l’allocation touristique. Ce montant, critiqué par de nombreux voyageurs en Algérie, est au centre des préoccupations. La situation a pris une tournure plus intense lorsque le député Kada Nedjadi a exprimé son mécontentement à l’Assemblée populaire nationale, interpellant le ministre Laaziz Faid.
Au cours de son intervention, le député s’est montré indigné en déclarant : « C’est une honte pour moi en tant que député et pour vous en tant que ministre d’aller acheter de l’euro au marché noir. » Cette déclaration soulève des questions cruciales sur la politique liée à l’allocation touristique et son impact sur la vie des citoyens.
Le débat tourne principalement autour du montant de 100 euros proposé pour l’allocation touristique, une somme jugée insuffisante par de nombreux voyageurs. Cette allocation, conçue pour faciliter les dépenses à l’étranger, est considérée comme ne répondant pas aux besoins réels des voyageurs, en particulier dans un contexte où les coûts des séjours à l’étranger sont souvent plus élevés.
Alors que le ministre des Finances n’a pas encore abordé cette question spécifique, il est clair que le débat sur l’allocation touristique en Algérie est loin d’être clos. Les citoyens attendent des réponses claires sur les mesures envisagées pour répondre aux besoins des voyageurs et assurer une politique économique adaptée aux réalités actuelles.
@actuenplus « C’est honteux qu’un ministre ou un député achète ses devises au marché noir ». Le coup de gueule d’un député algérien sur l’allocation touristique et le marché noir des devises en Algérie #tauxdechange #dinaralgerien #euro #voyagealgerie #allocationtouristique
Allocation touristique à 100 euros en Algérie : la mésaventure d’un voyageur
Les réseaux sociaux sont toujours le terrain de partage d’expériences, et récemment, un voyageur a fait sensation en Algérie en relatant son incroyable parcours pour obtenir l’allocation touristique.
Dans une vidéo devenue virale, ce jeune homme a minutieusement détaillé les embûches auxquelles il a dû faire face. « Arborant mon passeport et mon billet d’avion, j’ai entrepris de trouver une banque qui puisse m’accorder cette fameuse allocation. Ma première tentative à la BNA s’est soldée par une déception, la banque ne proposant pas de service de change dans cette agence », déplore-t-il. « Je me suis ensuite rendu à la BEA, où l’on m’a conseillé de venir tôt le matin en raison d’un nombre limité de passeports traités quotidiennement », poursuit-il.
« Après avoir écumé toutes les banques que je connaissais, j’ai enfin atterri à la Société Générale. Ils ont accepté de procéder à l’échange d’euros en dinars. Ils m’ont demandé de leur fournir mon passeport et mon billet d’avion, accompagnés de copies de ces documents, et de revenir une heure plus tard. Je suis sorti, ai pris un café en attendant, tout en perdant mon temps, puis je suis retourné à la banque. C’est à ce moment que j’ai réalisé qu’ils avaient vérifié que je n’avais pas déjà obtenu l’allocation touristique pour l’année en cours », relate le voyageur.
« Finalement, j’ai reçu une allocation de 95 euros. La question qui se pose est : qu’est-ce que cette somme me permettrait de faire dans un autre pays ? », ironise-t-il. Cette remarque visait à souligner le caractère dérisoire du montant de l’allocation, qu’un voyageur peut obtenir une fois par an, et la limitation que cela impose, notamment lorsqu’on envisage un séjour en Europe.
Cette expérience partagée a suscité des réactions et des interrogations sur l’efficacité et la pertinence de l’allocation touristique telle qu’elle est actuellement mise en place en Algérie. Les voyageurs soulignent la complexité et les contraintes administratives qui entourent ce processus, mettant en doute son adéquation avec les besoins réels des voyageurs.
Lire également :
Algérie : l’allocation touristique finalement portée à 1500 euros ?