Dans un contexte mondial marqué par des transitions énergétiques rapides et des mutations économiques profondes, l’Algérie a tendu la main au Canada pour renforcer une coopération stratégique aux retombées prometteuses. Hier mardi, à Alger, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a accueilli l’ambassadrice du Canada en Algérie, Robyn Lynn Wettlaufer, au siège du ministère. Une rencontre placée sous le signe de l’ouverture économique, de la complémentarité des expertises et de la recherche de partenariats durables.
En présence du secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, et de hauts cadres du ministère, les deux parties ont échangé sur les mécanismes à mettre en œuvre pour stimuler la coopération bilatérale. Les discussions ont notamment porté sur l’énergie, les ressources minières et les énergies renouvelables, avec la volonté commune d’ouvrir un nouveau chapitre d’investissements conjoints et de collaborations économiques équilibrées.
Le ministre algérien a mis l’accent sur l’arsenal législatif modernisé que l’Algérie a récemment déployé pour attirer les investisseurs étrangers, soulignant la valeur stratégique des nouvelles lois sur l’investissement, les hydrocarbures et les mines. Ces réformes sont conçues comme des leviers essentiels pour faciliter l’accès au marché national et encourager l’arrivée d’opérateurs étrangers dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Dans ce cadre, M. Arkab a appelé les entreprises canadiennes à ne pas manquer les nombreuses opportunités que recèle l’économie algérienne. Il a notamment insisté sur les vastes perspectives offertes dans l’exploration, la production et la transformation des hydrocarbures, la diversification industrielle du secteur énergétique, le dessalement de l’eau de mer ainsi que la fabrication locale des équipements nécessaires au développement de ces domaines.
L’ambition algérienne s’étend également à l’exploitation de son potentiel minier, un domaine dans lequel le Canada bénéficie d’une reconnaissance internationale incontestée. Le ministre a exprimé le souhait de voir l’Algérie bénéficier de cette expertise, notamment dans les études géologiques, la cartographie de zones riches en minerais, ainsi que l’exploitation et la transformation des ressources minérales. Il a accordé une attention particulière aux minéraux dits stratégiques et critiques, des ressources devenues incontournables dans l’économie mondiale, en particulier dans les nouvelles technologies, les batteries et les systèmes d’énergie propre. Consciente du rôle croissant de ces matières premières, l’Algérie entend s’appuyer sur l’expérience canadienne pour mieux valoriser son sous-sol.
Du côté canadien, l’ambassadrice Robyn Lynn Wettlaufer a salué la qualité des relations bilatérales et a réitéré l’intérêt croissant des entreprises de son pays pour le marché algérien. Elle a souligné que plusieurs secteurs prioritaires, identifiés comme moteurs de développement économique, suscitent déjà l’engagement d’investisseurs canadiens désireux d’approfondir leur ancrage en Algérie. Elle a également mis en lumière l’importance pour l’Algérie de prendre part activement aux forums économiques et aux rencontres d’affaires qui seront organisés cette année au Canada. Ces événements sont perçus comme des plateformes idéales pour partager les expériences, construire des ponts d’expertise et renforcer les synergies entre les opérateurs des deux nations, particulièrement dans les domaines de l’énergie et des mines.
À l’issue de la réunion, les deux délégations ont affiché un optimisme partagé quant aux perspectives de collaboration. Elles se sont accordées sur la nécessité de maintenir une coordination étroite et d’intensifier les efforts communs en vue de concrétiser des projets tangibles au service des intérêts respectifs des deux pays. À travers cette rencontre, l’Algérie envoie un signal fort : elle est prête à accueillir des partenaires fiables et à miser sur l’excellence technique, l’innovation et la coopération pour tracer les contours d’un avenir énergétique et économique plus ambitieux. Quant au Canada, il répond présent à cet appel, animé par la volonté de s’inscrire durablement dans le tissu économique algérien.