L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le paysage politique et économique algérien. Dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux fonctions de Laaziz Faid, ministre des Finances, alors même que ce dernier était l’architecte de la nouvelle allocation touristique tant attendue par les voyageurs. Cette décision a surpris de nombreux observateurs, d’autant plus que l’entrée en vigueur de cette mesure est imminente, prévue pour février 2025.
Lancée en décembre dernier, la réforme de l’allocation touristique visait à offrir aux citoyens une somme en devises plus conséquente pour leurs voyages à l’étranger. Initialement fixée à 100 euros, cette allocation a été revue à la hausse, atteignant désormais 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs. Une avancée majeure dans un pays où l’accès aux devises étrangères reste un sujet sensible. Pour faciliter la mise en œuvre de cette réforme, huit bureaux de change ont récemment été installés, répartis entre le port et l’aéroport d’Alger. Ces nouvelles infrastructures devraient être opérationnelles dans les jours à venir, offrant aux voyageurs une solution plus officielle et transparente pour se procurer des devises.
Le limogeage de Laaziz Faid soulève plusieurs interrogations. Était-ce une sanction ou une simple réorganisation gouvernementale ? Officiellement, la présidence n’a pas précisé les raisons exactes de cette décision, se contentant d’annoncer la nomination d’Abdelkrim Bouzred à la tête du ministère des Finances. Une transition qui intervient à un moment critique, alors que l’Algérie cherche à stabiliser son économie et à répondre aux attentes de sa population en matière de pouvoir d’achat et de fluidité des transactions en devises.
L’ancien ministre des Finances avait joué un rôle clé dans la mise en place de cette réforme, négociant avec les institutions financières et supervisant la mise en place des bureaux de change. Son départ brutal laisse planer une incertitude sur la continuité de cette politique. Certains analystes estiment que cette décision pourrait ralentir la mise en place effective de l’allocation touristique, tandis que d’autres y voient un simple changement de cap au sein du gouvernement sans impact majeur sur la réforme elle-même.
Dans un pays où l’accès aux devises étrangères a longtemps été un parcours du combattant, cette augmentation de l’allocation représente une bouffée d’air frais pour les voyageurs. Jusqu’à présent, de nombreux Algériens devaient se tourner vers le marché noir pour obtenir des euros ou des dollars, les taux officiels étant largement inférieurs à ceux du marché parallèle. Avec l’ouverture des bureaux de change et une allocation plus conséquente, les autorités espèrent canaliser une partie de cette demande vers des circuits officiels, limitant ainsi la spéculation et la fuite des devises.
Le président Tebboune a fait du contrôle des flux financiers et de la restructuration économique une priorité de son mandat. Le remplacement de Laaziz Faid par Abdelkrim Bouzred s’inscrit peut-être dans cette logique, marquant une volonté d’accélérer certaines réformes ou de rectifier certains choix stratégiques. La nomination de Ouassim Kouidri au poste de ministre de l’Industrie pharmaceutique, en remplacement de Fouad Hadji, témoigne également d’une volonté de remaniement plus large au sein du gouvernement.
L’avenir dira si ce changement à la tête du ministère des Finances aura un impact sur la mise en place effective de l’allocation touristique ou si celle-ci se déroulera comme prévu. En attendant, les voyageurs restent attentifs aux prochaines annonces, espérant que cette réforme, qui leur est favorable, ne sera pas remise en cause.
Nouvelle allocation touristique en Algérie : annonce importante de l’aéroport d’Alger
L’aéroport international d’Alger a récemment annoncé une mesure majeure destinée à faciliter l’accès à l’allocation touristique pour les voyageurs algériens se rendant à l’étranger. Cette décision, officialisée le 2 février 2025 par la Société de Gestion des Services et Infrastructures Aéroportuaires d’Alger (SGSIA), prévoit l’ouverture imminente des bureaux de change de la Banque d’Algérie au sein même de l’aéroport. Ces nouveaux espaces auront pour mission principale de délivrer l’allocation touristique directement aux passagers avant leur départ.
Le communiqué de l’aéroport précise que ces bureaux de change seront installés dans des zones stratégiques pour un accès simplifié et rapide. Les voyageurs pourront ainsi se rendre à la salle d’embarquement du Terminal Ouest – zone réservée – ou encore au Terminal 1, Hall 2, afin de retirer leur allocation. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de refonte du système d’échange de devises, visant à moderniser et fluidifier l’obtention de l’allocation touristique, qui a récemment été portée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs.
La révision du montant de cette allocation représente une avancée significative pour les citoyens algériens, qui avaient jusqu’alors un accès limité aux devises étrangères. En effet, l’ancienne allocation de 100 euros était jugée insuffisante, poussant de nombreux voyageurs à recourir au marché noir pour compléter leurs besoins en devises. Avec cette nouvelle mesure, les autorités cherchent à canaliser les transactions vers des circuits plus transparents et à renforcer le contrôle des flux monétaires.
L’ouverture de ces bureaux de change constitue un tournant pour l’expérience des passagers à l’aéroport d’Alger. Grâce à ce dispositif, ils pourront désormais récupérer leur allocation en toute légalité, sans passer par des démarches administratives complexes. La mise en place de ce service s’accompagne également d’une volonté d’améliorer la fluidité du passage des voyageurs, en réduisant les files d’attente et en optimisant le temps d’attente avant l’embarquement.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement algérien visant à moderniser ses infrastructures aéroportuaires et à offrir des services plus efficaces aux citoyens. L’amélioration de l’accès aux devises étrangères est un enjeu crucial dans un pays où le contrôle des changes a longtemps été un sujet sensible. En permettant aux voyageurs de retirer directement leur allocation dans un cadre officiel et réglementé, l’Algérie fait un pas vers une meilleure régulation du marché des devises.
L’initiative prise par l’aéroport d’Alger s’inscrit également dans un contexte économique où la demande en devises est en constante augmentation. Avec l’ouverture de ces bureaux, les autorités espèrent stabiliser les transactions en devises et réduire la dépendance des voyageurs au marché parallèle. En facilitant l’accès à l’allocation touristique, cette réforme pourrait contribuer à améliorer l’image du pays en matière de gestion financière et à renforcer la confiance des citoyens envers les institutions monétaires officielles.
À moyen terme, cette mesure pourrait ouvrir la voie à d’autres réformes visant à simplifier les démarches administratives liées aux voyages à l’étranger. Une éventuelle digitalisation du processus de retrait de l’allocation, par exemple via une plateforme en ligne ou une application mobile, pourrait être envisagée pour encore plus de fluidité et de rapidité.
En attendant, l’annonce de l’ouverture prochaine des bureaux de change à l’aéroport d’Alger marque une avancée notable dans la modernisation des services financiers liés au voyage. Reste à voir si cette mise en œuvre se fera sans encombre et si les voyageurs bénéficieront réellement d’un service fluide et efficace, à la hauteur des attentes suscitées par cette réforme.
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