Algérie : les autorités assénent un coup fatal au marché noir des devises

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Les autorités algériennes ont récemment porté un coup décisif au marché noir des devises en mettant fin aux activités illégales d’un réseau criminel actif dans la région de Sidi Bel Abbès, à l’ouest de l’Algérie. Cette opération de grande envergure, menée par la brigade spécialisée dans la lutte contre les crimes économiques et financiers, marque une avancée significative dans la lutte contre les violations des réglementations de change et des mouvements de capitaux.

L’enquête, amorcée sur la base d’informations fiables, a permis d’identifier un individu clé impliqué dans des transactions illégales de devises étrangères sur le marché noir des devises à l’ouest de l’Algérie. Ce dernier opérait discrètement, mais de manière soutenue, dans la ville de Sidi Bel Abbès. Les investigations approfondies ont révélé l’existence d’un réseau bien organisé, composé de quatre membres âgés entre 35 et 40 ans. Ces individus étaient impliqués dans des activités illicites visant à contourner les lois algériennes régissant le commerce des devises et les flux financiers transfrontaliers. C’est ce que détaille le média arabophone Ennahar.

Placée sous la supervision du parquet compétent, l’opération policière a conduit à l’arrestation des quatre suspects. Au cours des perquisitions effectuées, les forces de l’ordre ont découvert et saisi des sommes impressionnantes, estimées à plus de 3 milliards de centimes en monnaie nationale. À cela s’ajoutent d’importantes quantités de devises étrangères, bien que leur montant précis n’ait pas été communiqué par les autorités. Ces fonds provenaient d’un commerce illégal alimenté par une demande croissante de devises sur le marché parallèle.

Cette intervention, saluée comme un succès par les autorités locales, s’inscrit dans une stratégie nationale visant à endiguer le phénomène du marché noir des devises. Ce dernier constitue une menace non seulement pour la stabilité économique du pays, mais également pour sa souveraineté financière. En effet, les transactions effectuées en dehors des circuits légaux alimentent souvent d’autres formes de criminalité économique et sapent les efforts de l’État pour contrôler les flux financiers.

L’affaire a été transférée au tribunal de Sidi Bel Abbès, où les prévenus devront répondre des charges qui pèsent contre eux. Ils sont accusés d’infractions graves aux lois sur les changes et les mouvements de capitaux. Ces accusations, particulièrement sévères, reflètent l’importance de cette problématique dans le contexte économique algérien. Les autorités espèrent que ce procès servira d’exemple pour dissuader d’autres individus ou réseaux de s’engager dans des activités similaires.

Ce démantèlement met également en lumière les mécanismes sophistiqués utilisés par les réseaux criminels pour contourner la législation. Ces organisations exploitent souvent les failles du système bancaire et la forte demande de devises étrangères, exacerbée par des restrictions sur les changes imposées par les autorités pour stabiliser le dinar algérien. Ces limitations, bien qu’efficaces pour contenir certaines pressions économiques, ont également contribué à l’essor d’un marché parallèle florissant, où les taux de change dépassent souvent de loin ceux pratiqués officiellement.

En réponse à cette situation, les autorités algériennes ont intensifié leurs efforts pour surveiller et réguler les transactions financières. Les services de sécurité, en collaboration avec d’autres institutions compétentes, mènent régulièrement des opérations similaires dans diverses régions du pays. Ces interventions visent à limiter l’impact du marché noir sur l’économie nationale et à renforcer la transparence dans les échanges monétaires.

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