La nouvelle allocation touristique en Algérie fait couler beaucoup d’encre et soulève des interrogations parmi les voyageurs et les experts du secteur. Bien que de nombreuses informations demeurent floues, certains détails commencent à émerger concernant les modalités de versement de cette allocation, dont la mise en place semble en bonne voie. À partir de février, les autorités algériennes prévoient une distribution plus ciblée et une procédure rigoureuse pour éviter les abus et garantir que l’allocation atteigne bien ceux qui en ont réellement besoin : les voyageurs.
Dès l’annonce officielle de la nouvelle allocation touristique en Algérie, l’objectif principal était de garantir un soutien financier aux citoyens qui partent à l’étranger, afin de rendre les voyages plus accessibles et de stimuler le tourisme. Cependant, l’un des défis majeurs du gouvernement algérien résidait dans la gestion des abus liés à l’allocation touristique, où de faux voyageurs profitaient de la situation en obtenant des devises sans véritablement quitter le territoire national. Face à cette problématique, les autorités ont décidé de mettre en place un dispositif strict afin d’éviter ce type d’irrégularités.
Les premières indications sur les modalités de distribution ont été données par le député Zoheir Nasri. Selon lui, le processus se déroulera en deux étapes : d’abord, le voyageur devra se rendre dans une succursale de la Banque d’Algérie pour fournir les documents nécessaires à la validation de sa demande. Ceux-ci incluent un visa, un titre de transport, un passeport valide et une assurance voyage. Ces conditions garantissent que seuls les véritables voyageurs bénéficieront de l’allocation. Cette phase préliminaire marque une avancée importante par rapport aux anciennes pratiques qui manquaient de rigueur dans la vérification des documents.
Une fois cette première étape validée, la suite de l’opération se déroulera dans les salles d’embarquement des aéroports et des ports. En effet, le gouvernement a décidé que les voyageurs devront se présenter à un bureau de change dans ces lieux, avec un récépissé en main, ainsi que leur carte d’embarquement. Cette procédure vise à confirmer que la personne qui reçoit l’allocation touristique est bien celle qui quittera l’Algérie, dans l’objectif de prévenir toute tentative de fraude. Le montant alloué sera de 750 euros, un montant qui représente une augmentation substantielle par rapport à l’ancien plafond de 100 euros.
Un autre aspect important de la nouvelle allocation touristique en Algérie concerne les modes de paiement envisagés pour la distribution des fonds. Selon les sources proches du dossier, plusieurs options sont envisagées pour faciliter le transfert de l’argent. Le montant peut être versé directement en dinars, en contrepartie du récépissé obtenu lors de la première phase à la Banque d’Algérie. Par ailleurs, des options bancaires modernes, telles que le prélèvement bancaire ou le dépôt d’un chèque de banque, seront également possibles pour assurer une gestion plus fluide des paiements.
Cette allocation touristique répond ainsi à une demande de longue date, formulée par les voyageurs algériens, pour qui l’augmentation de l’allocation à 750 euros représente un soulagement. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait validé cette mesure en décembre dernier, soulignant l’importance de soutenir les citoyens tout en régulant les pratiques liées à l’octroi de devises. Il a ainsi répondu à une demande de plus en plus pressante, notamment pour les voyageurs se rendant à l’étranger dans le cadre de loisirs, de travail ou d’études.
Le lancement de cette nouvelle allocation, prévu pour ce mois de février, marque un tournant dans la gestion des devises en Algérie. Si certains détails restent encore à préciser, il est clair que le dispositif mis en place vise à garantir une plus grande transparence et à réduire les risques de fraude. Avec cette réforme, l’Algérie espère instaurer un système plus efficace, au service de ses citoyens, tout en renforçant la lutte contre les abus dans l’accès aux devises étrangères.
Le texte d’application, qui sera publié dans les prochains jours, apportera sans doute plus de clarté sur les modalités pratiques, mais les grandes lignes sont désormais établies. Cette réforme pourrait également ouvrir la voie à d’autres initiatives visant à moderniser et à améliorer le secteur touristique et la gestion des devises en Algérie. Reste à voir comment ces mesures seront reçues sur le terrain et quelles en seront les répercussions à long terme pour l’économie nationale.
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