Algérie : l’importation des véhicules de moins de 7 ans désormais possible

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L’Algérie prend un tournant décisif dans la gestion de son secteur des transports avec une nouvelle décision qui pourrait transformer le marché des véhicules. En effet, DNAlgérie a appris que le ministre des Transports, Said Sayoud, a autorisé l’importation de véhicules, notamment des bus, de moins de 7 ans. Cette mesure, attendue par les professionnels du secteur, a été confirmée par Hocine Bouraba, président de l’association des transporteurs algériens, lors d’une réunion avec le ministre. Cette évolution vise à répondre aux besoins de renouvellement du parc de transport public et à améliorer la qualité du service, tout en respectant des critères de sécurité et de coûts.

Cette nouvelle politique vient après plusieurs années de restrictions strictes concernant l’importation de véhicules d’occasion. Pendant longtemps, l’Algérie a limité cette pratique pour protéger son industrie locale et éviter une surabondance de véhicules anciens, considérés comme polluants et inefficaces. Cependant, les défis liés à l’état des transports publics, notamment les bus vieillissants et la nécessité d’une flotte plus moderne et plus sûre, ont poussé les autorités à revoir leur position.

Le président de l’association des transporteurs algériens a précisé que cette décision fait suite à une promesse du ministre Sayoud, qui semble résolu à répondre aux attentes des professionnels du secteur. Selon Hocine Bouraba, l’autorisation d’importation concerne spécifiquement les bus de moins de 7 ans, une catégorie qui offre un compromis entre des véhicules suffisamment récents pour garantir la sécurité et des coûts d’achat plus abordables pour les entreprises de transport.

D’un autre côté, un responsable au sein du ministère des Transports a précisé que l’importation de bus de moins de 3 ans, souvent jugée trop coûteuse, ne sera pas envisagée dans un avenir proche. Cette décision répond à des préoccupations économiques, car les bus de moins de 3 ans représentent un coût d’acquisition élevé, ce qui pourrait devenir un frein pour les transporteurs algériens, surtout dans un contexte économique tendu. Par ailleurs, cette mesure vise à encourager la circulation de véhicules plus modernes sans pour autant entraîner une flambée des prix pour les entreprises locales.

En parallèle de cette réforme, le ministre des Transports a décidé de mettre en place de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité routière. Un des points marquants de ces initiatives est l’obligation d’installer des limiteurs de vitesse dans les bus, afin de limiter la vitesse maximale à 90 km/h. Cette mesure vise à réduire les risques d’accidents, un problème majeur pour le secteur du transport en Algérie, où les statistiques liées aux accidents de la route demeurent préoccupantes.

Les limiteurs de vitesse, une technologie qui s’installe progressivement dans les transports publics à travers le monde, permettront de contrôler plus efficacement la vitesse des bus, surtout sur les longues distances. En limitant la vitesse à 90 km/h, les autorités espèrent réduire le nombre d’accidents liés à des excès de vitesse, tout en garantissant une meilleure sécurité pour les passagers et les conducteurs.

Ces réformes semblent répondre à un double objectif : moderniser le secteur du transport public en Algérie tout en intégrant des mesures de sécurité adaptées aux réalités du terrain. Avec ces nouvelles règles, l’Algérie entend non seulement améliorer la qualité des transports, mais aussi renforcer la compétitivité de ses entreprises de transport tout en offrant des solutions plus sûres et plus efficaces aux usagers. Le secteur pourrait ainsi connaître une nouvelle dynamique, avec une flotte plus moderne, une sécurité accrue et un service public de transport mieux adapté aux besoins de la population.

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