La victoire convaincante de l’équipe nationale algérienne face au Soudan (3-0), lors de la première journée du groupe E de la CAN 2025 disputée au stade Prince Moulay El-Hassan à Rabat, aurait logiquement dû être synonyme de satisfaction totale pour les Verts. Le résultat, la maîtrise collective et l’efficacité offensive ont confirmé les ambitions de l’Algérie dans cette compétition continentale. Pourtant, en fin de rencontre, un épisode inattendu est venu capter l’attention des observateurs et des supporters : la colère visible de Baghdad Bounedjah, survenue immédiatement après le coup de sifflet final.
Alors que ses coéquipiers célébraient cette entrée en matière réussie, l’attaquant algérien a quitté la pelouse précipitamment, le visage fermé et manifestement contrarié. Une réaction surprenante au regard du score et de la performance collective, qui a rapidement suscité des interrogations. Les caméras n’ont pas manqué de capter cette scène, amplifiant l’écho de ce moment de tension et alimentant les débats sur les réseaux sociaux.
Selon plusieurs informations concordantes, la principale cause de cette frustration serait liée à son incapacité à marquer durant la rencontre. Baghdad Bounedjah, attaquant de caractère et buteur reconnu, est entré dans ce match avec une forte détermination à trouver le chemin des filets. Très actif sur le front de l’attaque, il a multiplié les appels, participé au pressing et pesé sur la défense soudanaise. Toutefois, malgré ses efforts, le but lui a échappé.
Le moment clé de cette frustration semble être intervenu à la 59ᵉ minute, lorsqu’il s’est retrouvé seul face au gardien soudanais. Une occasion franche, presque idéale, qui aurait pu lui permettre d’ouvrir son compteur personnel dans cette CAN 2025. L’échec sur cette action a visiblement accentué la pression mentale ressentie par le joueur, conscient de l’importance symbolique d’un premier but dans une compétition aussi exigeante.
Pour un attaquant du profil de Bounedjah, la performance est souvent mesurée à l’aune des buts inscrits. Habitué à être décisif et à porter l’attaque de ses équipes, il vit chaque occasion manquée comme un échec personnel. Cette exigence extrême envers lui-même explique en grande partie la réaction observée après le match. Dans cet état émotionnel, il a quitté la pelouse sans prendre part aux célébrations collectives, donnant l’image d’un joueur déçu malgré la victoire.
Une scène en particulier a retenu l’attention : alors que Riyad Mahrez, capitaine de l’équipe et auteur d’un doublé lors de cette rencontre, lui tendait la main sur le chemin des vestiaires, Bounedjah n’a pas répondu à ce geste. Ce moment, filmé et largement relayé, a suscité de nombreuses interprétations. Certains y ont vu un signe de malaise, d’autres simplement une réaction impulsive, dictée par la frustration du moment.
Ce comportement a également surpris certains coéquipiers. Ismaël Bennacer, notamment, s’est retourné pour comprendre pourquoi l’attaquant quittait le terrain aussi rapidement. Pourtant, sur le plan purement sportif, Baghdad Bounedjah a bel et bien contribué au succès algérien. À la 85ᵉ minute, il s’est illustré en délivrant une passe décisive de la tête pour Ibrahim Maza, auteur du troisième but, scellant définitivement la victoire des Verts.
Cet épisode a provoqué un débat partagé parmi les supporters algériens. Une partie d’entre eux a exprimé sa compréhension, estimant que cette colère est le reflet d’une mentalité de compétiteur et d’un attachement profond à la culture du but. Pour ces fans, voir un attaquant insatisfait malgré une victoire prouve son ambition et son désir constant de se surpasser. D’autres, en revanche, ont jugé cette attitude excessive, rappelant que le football reste avant tout un sport collectif et que la célébration d’une victoire en phase finale de CAN devrait primer sur les considérations individuelles.
Il faut rappeler que Baghdad Bounedjah n’est pas un joueur novice au sein de la sélection. Avec 84 sélections et 35 buts internationaux, il dispute sa cinquième Coupe d’Afrique des Nations et fait partie des cadres expérimentés de l’équipe. Son tempérament passionné fait partie intégrante de son identité, mais dans un tournoi aussi relevé, la gestion des émotions demeure un facteur essentiel pour préserver l’équilibre du groupe.
Au final, cette colère apparaît avant tout comme une réaction à chaud, née d’une grande exigence personnelle et d’un désir profond de bien faire. L’essentiel reste que l’Algérie a parfaitement réussi son entrée dans la CAN 2025 et que Bounedjah, malgré sa frustration, a apporté sa contribution au succès collectif. La suite du tournoi permettra de savoir si cet épisode restera un simple moment de tension isolé ou s’il servira de rappel sur l’importance de concilier ambition individuelle et esprit d’équipe au plus haut niveau.