L’Algérie reçoit le soutien de plus de 70 pays 

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L’Algérie a récemment reçu un soutien impressionnant de la part de plus de 70 pays, ainsi que de plusieurs organisations internationales et institutions non gouvernementales, concernant son projet sur les mines antipersonnel. Ce projet a été présenté pour la première fois devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU par Rachid Belahdhan, le représentant permanent de l’Algérie à Genève, et a rapidement récolté des appuis significatifs au niveau mondial. Le soutien massif dont il bénéficie est perçu comme une preuve de l’influence croissante de l’Algérie sur la scène internationale et de la reconnaissance de son rôle en matière de droits humains et de désarmement.

Lors d’une déclaration à la Radio Algérie Internationale, Rachid Belahdhan a exprimé que ce soutien massif était le fruit de l’engagement politique de l’Algérie pour la promotion des droits humains, ainsi que de son rôle actif dans la réduction des armes et des mines, particulièrement les mines antipersonnel. Selon lui, la prise en charge de ce sujet démontre un respect global croissant pour le pays dans les forums internationaux. Il a précisé que ce projet concerne non seulement la question des droits de l’homme mais aussi la lutte contre un des problèmes les plus dévastateurs des zones post-conflit, en particulier les terres minées laissées par les conflits du passé.

Le projet algérien se concentre spécifiquement sur les effets des mines antipersonnel sur l’exercice complet des droits humains. Ces mines ont des conséquences dévastatrices pour les populations locales, empêchant l’accès à des terres agricoles, aux routes et causant des blessures mortelles ou des handicaps permanents. Le projet a obtenu une large approbation, non seulement de pays européens, mais également de nations d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, confirmant ainsi un consensus mondial autour de cette problématique.

Le président du Conseil national des droits de l’homme, le professeur Abdelmadjid Zaalani, a également commenté l’adoption à l’unanimité, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, de la résolution proposée par l’Algérie concernant les mines antipersonnel. Cet événement a eu lieu en même temps que la conférence de Berlin sur les personnes handicapées et la journée mondiale de sensibilisation aux mines, soulignant ainsi l’importance de l’initiative algérienne à un moment clé. Pour Zaalani, cette adoption à l’unanimité reflète la position solide de l’Algérie dans le domaine des droits de l’homme et le respect dont elle bénéficie au sein des institutions internationales.

Ce soutien ne se limite pas uniquement à une approbation morale. Le professeur Zaalani a également souligné que ce projet ouvre la voie à des actions concrètes, en particulier pour la déminage. Par exemple, l’Algérie pourrait utiliser cette résolution pour exiger de la France le nettoyage des mines laissées sur le territoire algérien durant la période coloniale, ainsi que la remise des cartes de ces zones minées. Ce processus est essentiel pour la sécurité des populations locales et pour la reconstruction des régions affectées.

Dans le cadre de la gestion des déchets de guerre, Zaalani a également suggéré de relier les questions des mines aux essais nucléaires effectués par la France en Algérie durant la période coloniale. Il a fait valoir que les deux dossiers partagent des caractéristiques similaires, notamment en termes de graves conséquences humanitaires et environnementales, et devraient donc être traités ensemble dans le cadre de la réconciliation historique entre les deux nations.

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À l’approche de la commission mixte algéro-française sur l’histoire et la mémoire, le professeur Zaalani a exprimé le souhait que ces sujets soient abordés au sein de cette commission. Pour lui, il est crucial de tirer parti de cette occasion pour discuter des conséquences des essais nucléaires et des mines, afin de parvenir à une reconnaissance des responsabilités et à des réparations.

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Le professeur Zaalani a également insisté sur le rôle fondamental que joue la stabilité et la sécurité dans l’exercice des droits humains. Il a rappelé que la préservation de la stabilité nationale et la défense des droits et libertés des citoyens sont essentielles pour garantir un avenir prospère et respectueux des droits de tous. Il a encouragé le peuple algérien à prendre conscience de l’importance de sa participation active à la protection et au renforcement de la stabilité du pays.

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Enfin, en ce qui concerne le Sahara occidental, Zaalani a fait remarquer que la résolution adoptée par l’ONU pourrait également bénéficier à cette région. En effet, le Sahara occidental est fortement affecté par les mines plantées par les forces d’occupation marocaines. Cette résolution pourrait renforcer les arguments du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui visite actuellement les camps de réfugiés sahraouis. Ainsi, l’Algérie, avec ce projet, montre non seulement son engagement envers ses propres citoyens, mais également son soutien aux peuples voisins souffrant des conséquences des mines.