Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait une annonce majeure qui retient l’attention des citoyens et des observateurs : à partir de 2026, une nouvelle révision des salaires, des allocations chômage et des bourses étudiantes sera mise en œuvre, avec la possibilité d’inclure également l’allocation des retraités en fonction des capacités financières de l’État. Cette déclaration, faite lors de son rendez-vous médiatique périodique diffusé à la télévision et à la radio, illustre la volonté de Tebboune de traduire ses engagements en actes concrets et de consolider la confiance entre le pouvoir exécutif et la population.
Le chef de l’État a rappelé que la différence entre promesses et engagements devait être claire, soulignant que ses engagements étaient écrits et qu’ils allaient être concrétisés. En affirmant que dès 2026 une révision des salaires et des allocations chômage ainsi que des bourses étudiantes aura lieu, Tebboune a insisté sur le fait que l’objectif principal était de protéger le pouvoir d’achat des Algériens et d’améliorer leur quotidien dans un contexte marqué par des tensions économiques et une inflation persistante.
Cette orientation, a-t-il expliqué, ne relève pas de mesures ponctuelles, mais d’un travail quotidien mené en coordination avec le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement. Tebboune a souligné que la décision d’augmenter les salaires et de revaloriser les allocations s’inscrivait dans une logique de justice sociale et de redistribution équitable des richesses. Dans une même phrase, Tebboune a répété que les salaires devaient être ajustés et que ces salaires seraient le levier principal pour consolider la stabilité sociale, montrant ainsi que les salaires restaient au cœur de ses priorités politiques.
En parallèle à cette politique sociale, le président a mis l’accent sur l’importance d’une agriculture moderne et performante. Selon Tebboune, l’Algérie dispose de toutes les ressources nécessaires pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, notamment dans le domaine du blé. Il a rappelé son engagement à atteindre l’autosuffisance en blé dur, tout en déplorant que certains agriculteurs n’aient pas livré la totalité de leurs récoltes, ce qui a rendu nécessaire un recensement exhaustif et un suivi rigoureux afin d’éviter les circuits parallèles. Il a également évoqué des partenariats stratégiques avec des pays comme l’Italie, le Qatar et l’Arabie saoudite. L’un des projets phares concerne la production de lait en poudre en partenariat avec le Qatar, prévue pour 2028, qui vise à réduire les importations, créer de nouveaux emplois et développer l’élevage bovin.
Dans le même élan, Tebboune a annoncé la création d’un fonds destiné à financer les start-up africaines et les projets d’innovation. L’Algérie, qui a déjà soutenu trente start-up africaines, voit dans cette initiative une opportunité de renforcer son rôle continental. Le président a rappelé que le pays est passé en quelques années de 200 à plus de 10 000 start-up locales, certaines ayant déjà intégré la bourse et participé activement à l’industrie automobile ou à d’autres secteurs stratégiques. Cette dynamique, selon lui, illustre la capacité des jeunes à contribuer à la transformation économique et à l’essor technologique du pays.
Sur le plan macroéconomique, Tebboune a insisté sur la nécessité de maîtriser l’inflation et de renforcer la valeur du dinar. Il a expliqué que l’élimination du dinar parasitaire et un meilleur encadrement des flux financiers allaient permettre de stabiliser la monnaie nationale. Dans ce contexte, il a dénoncé la thésaurisation de fonds hors du système bancaire et les fausses déclarations dans les transactions immobilières, tout en appelant à appliquer des sanctions fermes. Il a par ailleurs précisé que cette politique ne devait pas être assimilée à une austérité, mais à une recherche d’équilibre économique réel, rappelant que l’Algérie avait longtemps souffert d’une anarchie dans les importations qui avait contribué à l’épuisement des réserves de devises sans impact positif sur la production locale.
L’une des grandes priorités fixées par Tebboune est la généralisation de la numérisation dans tous les secteurs avant la fin de l’année 2025. Il a averti que des mesures radicales seraient prises à l’égard des réticents, qu’il a qualifiés de « chauves-souris qui aiment travailler dans l’ombre ». Pour lui, la numérisation est un outil indispensable pour garantir la transparence, lutter contre l’argent sale et instaurer davantage d’équité fiscale. Il a cité l’exemple du secteur immobilier, soulignant que seule la digitalisation pouvait permettre de mettre fin aux pratiques frauduleuses.
Sur le plan diplomatique, Tebboune a réaffirmé le soutien constant de l’Algérie à la cause palestinienne, qu’il a qualifiée de juste et inévitable, en rappelant que la solution passait par un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. Il a mis en avant les succès diplomatiques enregistrés par l’Algérie au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de l’ONU, malgré le blocage imposé par le veto. Il a également insisté sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité afin de garantir une meilleure représentation du continent africain, estimant que l’Afrique devait obtenir au moins dix sièges, dont trois permanents.
Dans ses propos, le président a aussi évoqué les relations régionales, rappelant la solidité des liens entre l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie, et qualifiant les campagnes hostiles de simples agitations sans fondement. Il a élargi sa réflexion à l’avenir du continent africain, insistant sur l’importance d’investir dans les jeunes et dans le développement, plutôt que d’inonder l’Afrique d’armes qui nourrissent les conflits. Enfin, il a condamné avec fermeté l’agression israélienne contre le Qatar, la décrivant comme une attaque visant l’ensemble de la nation arabo-musulmane.