Dans une atmosphère marquée par la fierté nationale et l’espoir en un avenir industriel prometteur, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé ce jeudi à l’inauguration officielle de la ligne ferroviaire Béchar-Abadla, longue de 100 kilomètres. Cet événement s’inscrit dans le cadre de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béchar, région stratégique du sud-ouest algérien, au cœur d’ambitieux projets de développement des infrastructures.
Cette ligne ferroviaire, aujourd’hui opérationnelle, ne constitue cependant qu’un maillon d’un projet bien plus vaste. Lors de la présentation technique de la future ligne minière reliant Béchar à la mine de fer de Gara Djebilet, distante de 950 kilomètres, le président Tebboune n’a pas caché son enthousiasme devant cette vision industrielle en train de se concrétiser. Il a tenu à saluer chaleureusement « l’ensemble des travailleurs et cadres ayant contribué à cette réalisation », insistant sur le fait que cette infrastructure va permettre « d’exploiter ce grand gisement et ce qu’il génèrera comme activité économique ».
La mine de Gara Djebilet, l’une des plus importantes réserves de fer du continent africain, est considérée comme un pilier potentiel du développement économique futur du pays. Sa connexion ferroviaire avec Béchar, et au-delà avec le réseau national, permettra une évacuation efficace du minerai, tout en stimulant l’économie locale et régionale. Pour le chef de l’État, la concrétisation de ce projet dépasse le simple cadre technique : il s’agit d’un symbole fort de ce que l’Algérie peut accomplir avec ses propres ressources. « La réalisation de ce projet est un rêve devenu réalité », a-t-il affirmé, ajoutant avec insistance que « nous disposons de compétences nationales pour la réalisation de ce type de projets stratégiques ».
Le président Tebboune a par ailleurs esquissé les contours d’une vision plus large, plaçant cette ligne ferroviaire dans un ensemble d’initiatives destinées à faire de l’Algérie un acteur émergent sur le plan économique. « Des efforts sont en cours pour permettre à l’Algérie de rejoindre les pays émergents », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de maintenir la dynamique enclenchée. Il a aussi fait part de sa volonté d’étendre le réseau ferroviaire vers d’autres régions du sud du pays, évoquant notamment « la wilaya d’Adrar, et d’El Meniâa jusqu’à Tamanrasset », avec en ligne de mire une meilleure intégration territoriale et un désenclavement effectif du grand sud.
Le président a conclu son intervention sur une note profondément symbolique, mettant en parallèle les réalisations actuelles avec les luttes du passé. « Ainsi, notre génération aura accompli son devoir, après que celle de la glorieuse Révolution de libération eut accompli le sien en libérant le pays. Félicitations et Vive l’Algérie », a-t-il proclamé, suscitant l’adhésion d’une assistance visiblement émue.
Ce moment solennel n’est pas uniquement le lancement d’un tronçon ferroviaire ; c’est une étape décisive dans la mise en œuvre d’un projet de développement d’envergure, s’appuyant sur les ressources naturelles, les compétences locales et la volonté politique. Avec cette nouvelle infrastructure, c’est tout un pan du sud-ouest algérien qui s’ouvre à de nouvelles perspectives, notamment en matière de transport, d’industrie extractive et d’emploi. L’inauguration de la ligne Béchar-Abadla marque ainsi une nouvelle phase dans la stratégie nationale de développement, portée par une ambition assumée de bâtir une Algérie moderne, connectée et résolument tournée vers l’avenir.
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