Un changement majeur vient d’être opéré dans les hautes sphères administratives de l’État algérien. Ce dimanche, la Présidence de la République a annoncé, par le biais d’un communiqué officiel, la fin de mission d’Ali Bouguerra, jusque-là wali d’Adrar. Cette mise à l’écart du Wali, émanant directement du président de la République Abdelmadjid Tebboune, marque une nouvelle étape dans la dynamique de gouvernance locale, en particulier dans le Sud du pays.
Ali Bouguerra occupait ce poste depuis novembre 2024, après avoir été nommé dans le cadre d’un vaste mouvement dans le corps des walis, qui avait également vu le transfert de son prédécesseur, Larbi Bahloul, à la tête de la wilaya d’El-Oued. En moins de six mois, le responsable administratif n’aura donc exercé que brièvement à la tête de l’exécutif local, une période marquée par des défis importants dans cette wilaya du Grand Sud, réputée pour son étendue géographique et les enjeux socio-économiques spécifiques à la région.
En attendant la nomination d’un nouveau wali pour assurer la continuité de l’administration, la gestion de la wilaya d’Adrar a été confiée à Rachid Cherid, secrétaire général de la wilaya. Ce dernier assurera la direction par intérim, comme précisé dans le communiqué présidentiel. Une transition qui, selon les observateurs de la scène locale, devra se faire avec rigueur pour maintenir les projets en cours et répondre aux besoins immédiats de la population locale, notamment dans les secteurs de l’hydraulique, de l’éducation et des infrastructures.
La wilaya d’Adrar, par sa position stratégique aux portes du désert et son potentiel en matière de développement durable, d’énergies renouvelables et de tourisme saharien, fait partie des priorités du gouvernement en matière d’aménagement du territoire. C’est dans ce contexte que la gestion des affaires locales y revêt une importance particulière. Le changement à sa tête intervient alors que plusieurs initiatives présidentielles visent à renforcer la décentralisation et à donner un nouveau souffle aux collectivités locales.
Même si le communiqué ne précise pas les raisons exactes ayant motivé le président Tebboune à prendre cette décision au sujet du Wali d’Adrar, ce genre de remaniement s’inscrit souvent dans une logique d’évaluation continue des performances des responsables locaux. Le président Tebboune a, à plusieurs reprises, insisté sur l’importance de l’efficacité, de la proximité avec le citoyen et de l’engagement sur le terrain comme critères essentiels dans l’exercice des responsabilités au niveau des wilayas.
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Il convient également de rappeler que cette éviction dudit Wali par Tebboune intervient dans un contexte national marqué par plusieurs ajustements administratifs, souvent justifiés par la volonté de dynamiser l’action de l’État sur le terrain. Cette rotation des cadres vise aussi à s’assurer que les objectifs fixés par le programme présidentiel trouvent un écho concret dans les réalités locales.
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Avec la mise en place de Rachid Cherid en tant que wali intérimaire, les services de la wilaya devront maintenir le cap dans la gestion des affaires courantes, en attendant la désignation d’un successeur permanent. Une période transitoire qui peut également être l’occasion de dresser un premier bilan des actions entreprises sous le mandat écourté d’Ali Bouguerra, et d’identifier les nouvelles priorités pour une wilaya dont les enjeux dépassent souvent le cadre strictement local.
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Ainsi, ce changement à la tête de la wilaya d’Adrar illustre une fois encore la volonté du chef de l’État de maintenir un haut niveau d’exigence dans la gestion territoriale, avec pour objectif une administration de proximité, efficiente et pleinement investie dans les attentes des citoyens.