Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a eu, ce dimanche, un échange téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Un appel qui revêt une importance particulière dans le cadre des relations étroites qu’entretiennent l’Algérie et la Turquie. Selon un communiqué officiel de la Présidence algérienne, cet échange a été marqué par des messages de vœux à l’occasion de l’Aïd El-Fitr et par des discussions stratégiques concernant des dossiers bilatéraux et internationaux.
Dans son message, le président Erdogan a tenu à adresser ses salutations chaleureuses au chef de l’État algérien ainsi qu’au peuple algérien, formulant des souhaits de prospérité et de bien-être pour l’Algérie. Une marque de respect et de fraternité qui témoigne de la solidité du partenariat entre les deux pays. De son côté, Abdelmadjid Tebboune a également exprimé ses vœux à son homologue turc, souhaitant au peuple turc davantage de progrès et de prospérité.
Au-delà des échanges de courtoisie, cette conversation a été l’occasion d’évoquer un sujet crucial : la tenue prochaine des travaux de la Grande commission mixte entre l’Algérie et la Turquie. Cette instance, qui réunit des représentants de haut niveau des deux nations, a pour mission d’approfondir la coopération économique, industrielle et diplomatique entre Alger et Ankara. Les deux présidents ont convenu de coprésider cette rencontre, un signe fort de leur engagement à renforcer encore davantage les relations bilatérales.
L’appel téléphonique a également été marqué par une prise de position commune sur la situation en Palestine. Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan ont exprimé leur profonde inquiétude face aux souffrances du peuple palestinien, dénonçant fermement les exactions subies et appelant à une issue rapide à cette tragédie. L’Algérie et la Turquie, qui partagent une position constante sur la question palestinienne, réitèrent ainsi leur soutien indéfectible à la cause du peuple frère.
Cet échange entre les deux chefs d’État Tebboune et Erdogan intervient dans un contexte régional et international sensible, où l’Algérie et la Turquie cherchent à jouer un rôle actif dans la stabilisation et le développement du monde arabo-musulman. L’évolution des relations entre Alger et Ankara, marquée ces dernières années par une intensification des investissements turcs en Algérie et une coopération accrue dans plusieurs secteurs, témoigne d’une volonté commune d’approfondir cette alliance stratégique.
Les prochaines semaines seront décisives pour concrétiser ces engagements, avec la réunion de la Grande commission mixte qui s’annonce comme un jalon important pour structurer davantage cette coopération. En attendant, cet appel téléphonique illustre une fois de plus la proximité entre les deux nations et la détermination de leurs dirigeants à œuvrer ensemble pour un avenir commun fondé sur des intérêts partagés et une vision commune des enjeux régionaux et internationaux.
Erdogan dans une mauvaise posture en Turquie
Dans un autre registre, la contestation ne faiblit pas en Turquie. Depuis plusieurs jours, des manifestations d’ampleur se multiplient à travers le pays pour dénoncer l’incarcération d’Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul et figure de l’opposition. Des milliers de personnes ont convergé vers la rive asiatique de la ville, certains traversant le Bosphore en bateau, afin d’exprimer leur soutien à l’édile emprisonné.
Malgré la pression des autorités et des arrestations arbitraires, les manifestants maintiennent leur mobilisation. İmamoğlu, membre du Parti social-démocrate et opposant déclaré au président Recep Tayyip Erdoğan, était pressenti comme candidat à la prochaine élection présidentielle avant son arrestation soudaine. Cette situation a provoqué une vague de colère à travers le pays, où de nombreux citoyens dénoncent une atteinte à la démocratie et aux libertés politiques.
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