En Algérie, les autorités viennent de porter un coup particulièrement sévère au marché noir des devises, en menant une opération majeure à Tizi Ouzou. Cette intervention décisive, orchestrée par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya, a permis la saisie de plus de 3 milliards de centimes, plus précisément 3 milliards et 454 millions de centimes en monnaie nationale, ainsi que 55.700 euros en devises. Ce vaste coup de filet illustre la détermination des forces de l’ordre à éradiquer les réseaux qui alimentent le marché noir en Algérie, notamment celui des devises, qui gangrène depuis des années l’économie nationale.
Le marché noir des devises en Algérie représente un défi majeur pour les institutions économiques et financières. En neutralisant un tel volume d’argent liquide et de devises étrangères dans une seule opération à Tizi Ouzou, les enquêteurs montrent à quel point ce système parallèle est profondément enraciné dans certaines régions. Cinq individus ont été interpellés, tous soupçonnés de graves infractions liées à la législation des changes et à la réglementation des mouvements de capitaux entre l’Algérie et l’étranger. Ils sont également accusés de blanchiment d’argent, fraude fiscale et d’exercice non autorisé d’activités commerciales, des pratiques fréquemment associées à l’expansion du marché noir des devises en Algérie.
La saisie ne s’est pas limitée aux montants en dinars et en euros. Les services de sécurité ont également mis la main sur six véhicules de tourisme. Ces véhicules, selon les premiers éléments de l’enquête, auraient été utilisés pour le transport des devises, des fonds en liquide, voire dans certains cas, pour organiser discrètement les transactions en marge du système bancaire. Cette opération a été rendue possible grâce à une coordination étroite entre la brigade de Tizi Ouzou et la brigade mobile de la police judiciaire d’Azazga, sous la supervision directe du procureur de la République près le tribunal d’Azazga. Ce niveau de collaboration démontre l’efficacité des stratégies mises en place pour démanteler les réseaux liés au marché noir des devises en Algérie.
L’ampleur des montants saisis souligne l’importance stratégique de cette intervention. Le marché noir des devises en Algérie représente depuis longtemps une menace pour la stabilité économique. Il alimente un circuit financier clandestin qui échappe à tout contrôle fiscal et affaiblit la valeur du dinar algérien. L’opération menée à Tizi Ouzou, avec ses 3 milliards de centimes et ses dizaines de milliers d’euros, constitue donc bien plus qu’un simple coup de filet : c’est un avertissement clair lancé à tous ceux qui participent à ce commerce parallèle.
À l’issue de la procédure, les cinq mis en cause ont été déférés devant la justice. Ils devront répondre de plusieurs délits, parmi lesquels figurent des violations à la réglementation des changes, le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la fraude, ainsi que l’exercice illégal d’une activité commerciale. Ces chefs d’inculpation révèlent l’étendue des ramifications du marché noir des devises en Algérie, et la complexité des mécanismes mis en place pour contourner les lois en vigueur.
La réussite de cette opération donne une nouvelle impulsion à la lutte contre le marché noir des devises en Algérie. En frappant au cœur de l’un de ses foyers les plus actifs, les forces de sécurité rappellent que nul n’est au-dessus des lois, et que les circuits parallèles, aussi bien organisés soient-ils, finiront par être mis à nu. Cette affaire marque un précédent dans la lutte contre la criminalité économique et pourrait bien être le début d’une série d’actions similaires, visant à réduire durablement l’influence du marché noir sur l’économie algérienne.
En ciblant les maillons forts de ce système, les autorités tentent de rétablir l’ordre dans le marché monétaire et de redonner à la devise nationale sa pleine valeur. Le combat contre le marché noir des devises en Algérie est loin d’être terminé, mais avec des actions aussi marquantes que celle menée à Tizi Ouzou, l’État montre qu’il est désormais prêt à agir avec fermeté et constance.