Algérie : une plateforme d’alerte révolutionnaire fin prête

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Une nouvelle ère de transparence et d’efficacité s’ouvre en Algérie avec le lancement d’une plateforme révolutionnaire qui se veut un outil de contrôle et de régulation des approvisionnements en produits pharmaceutiques. Présentée ce samedi, cette plateforme, dédiée à la vigilance et à l’alerte dans le domaine pharmaceutique, marque un tournant dans l’effort national pour moderniser le secteur de la santé et garantir un accès optimal aux médicaments à toute la population. Ce projet ambitieux est né d’une collaboration étroite entre plusieurs ministères et agences, avec un objectif clair : surveiller, réguler et optimiser l’approvisionnement en médicaments dans le pays.

Conçue par le Haut Commissariat à la Numérisation, cette plateforme de suivi a pour vocation d’assurer une gestion fluide et transparente des stocks de produits pharmaceutiques tout au long de leur cycle de vie. De la production à l’importation, de la commercialisation à la gestion des stocks nationaux, elle offre une vue d’ensemble des flux de médicaments et permet d’anticiper d’éventuelles ruptures ou pénuries. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de transformation numérique en Algérie, visant à moderniser les différents secteurs économiques et sociaux du pays.

Cette présentation a réuni des figures importantes de la sphère gouvernementale, dont la Haut-Commissaire à la numérisation, Maryem Ben Mouloud, le Ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Sifi Gherib, ainsi que le Ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, et le Ministre délégué chargé de la Production Pharmaceutique, Fouad Hadji. Ces responsables ont souligné l’importance de cette plateforme dans la rationalisation du secteur pharmaceutique algérien, tout en mettant l’accent sur son rôle clé dans la régulation des approvisionnements en médicaments.

La collaboration intersectorielle entre le Haut Commissariat à la Numérisation, les ministères de l’Industrie, des Finances, de la Santé, du Commerce et du Travail, ainsi que les autorités douanières et la CNAS (Caisse Nationale des Assurances Sociales), a permis la création d’un outil performant qui devrait révolutionner la gestion des produits pharmaceutiques. Chaque acteur du système, qu’il soit producteur, importateur, distributeur ou organisme de régulation, pourra suivre en temps réel l’état des stocks et recevoir des alertes en cas de anomalies, de rupture de stock ou de risque de pénurie.

Ce système intégré va bien au-delà d’un simple outil de suivi : il permet de réguler les quantités disponibles sur le marché, de détecter les zones à risque et d’agir de manière proactive pour assurer une distribution équitable et rapide des médicaments. Cette mesure vise à éviter que certaines régions ne manquent de traitements vitaux, tout en garantissant que le marché pharmaceutique soit constamment alimenté, même en période de forte demande ou de crise.

Les avantages de cette plateforme ne se limitent pas à la gestion des stocks. En offrant une vue d’ensemble sur l’ensemble des transactions pharmaceutiques, elle permettra de mieux encadrer les pratiques commerciales et de prévenir la spéculation et le marché parallèle, souvent à l’origine des pénuries de médicaments dans certaines régions. Par ailleurs, cette initiative s’inscrit pleinement dans le cadre de la politique de digitalisation du gouvernement algérien, visant à moderniser les infrastructures publiques et à améliorer l’efficacité administrative dans tous les domaines.

Pour les patients, cette plateforme promet une accessibilité accrue aux médicaments, en garantissant une meilleure gestion des stocks. Les professionnels de la santé et les pharmacies disposeront d’informations plus précises sur la disponibilité des médicaments et pourront mieux planifier leurs approvisionnements. Les autorités sanitaires auront, quant à elles, un outil puissant pour réagir rapidement aux besoins urgents, notamment lors des périodes de haute demande ou de crise sanitaire.

Le ministre des Finances, par l’intermédiaire de la Direction générale des douanes, a également exprimé son soutien à cette initiative, soulignant l’importance de la coordination entre les différents services pour assurer la fluidité du processus, notamment en ce qui concerne les importations. De son côté, le ministre du Travail a rappelé que la plateforme prendra également en compte les enjeux sociaux, en facilitant l’accès aux médicaments nécessaires à la couverture des soins sociaux via la CNAS.

Avec cette nouvelle plateforme, l’Algérie fait un pas décisif vers une meilleure régulation de son marché pharmaceutique et une gestion plus transparente de ses ressources en médicaments. En intégrant les technologies de l’information et de la communication dans le domaine de la santé, le pays se positionne en précurseur dans la région en matière de gestion pharmaceutique intelligente. Reste à voir si cette initiative saura atteindre ses objectifs et transformer durablement le secteur. Les attentes sont grandes, mais les bases sont désormais posées pour un avenir plus sûr et plus fiable en matière d’approvisionnement en médicaments en Algérie.

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