Algérien mort de la rage en France : la polémique enfle

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Le 25 septembre 2025, l’hôpital de Perpignan, ville du sud de la France, a annoncé le décès d’Oussama, un jeune algérien de 25 ans, terrassé par la rage. L’affaire prend une tournure polémique car la France, par la voix de ses autorités sanitaires, pointe vers une contamination lors d’un voyage au Maghreb, tandis que l’entourage du défunt, notamment son ex-compagne, conteste cette version et demande qu’on examine sérieusement l’hypothèse d’une infection contractée sur le sol français. Le drame met en lumière les tensions autour de l’origine du virus et relance le débat sur la prise en charge de cette maladie rare mais toujours mortelle.

Pour les médecins du Service des maladies infectieuses de Perpignan, les premiers éléments orientent vers une morsure canine. La présence d’une griffure importante a été relevée lors de l’admission d’Oussama. Le fait qu’il ait voyagé en Algérie a été mentionné, sans précision de date, ce qui renforce la thèse d’une contamination à l’étranger. Mais cette version est loin de convaincre tout le monde. Sabrina, l’ex-petite amie du jeune homme, réfute catégoriquement cette explication. Dans ses propos au Parisien, elle insiste sur la nécessité de ne pas stigmatiser inutilement un pays et affirme que l’infection pourrait bien avoir été contractée à Perpignan. Selon elle, Oussama n’avait aucune blessure suspecte la dernière fois qu’ils se sont vus au début du mois de septembre.

« Qu’on arrête de se focaliser sur l’Algérie », répète-t-elle avec insistance. La polémique enfle parce que l’opinion publique est interpellée par ce doute : un Algérien mort de la rage en France, cela suffit à relancer des débats houleux sur les voyages, sur les contrôles sanitaires aux frontières, mais aussi sur la capacité de la France à assumer ses propres responsabilités. Sabrina, infirmière de profession, affirme qu’Oussama lui aurait parlé d’une morsure ou d’une griffure suspecte s’il en avait eu une. À ses yeux, l’absence de trace visible avant son hospitalisation est un argument fort pour orienter les recherches vers une contamination locale.

Le cas intrigue également parce que le défunt avait des activités variées pouvant l’exposer à des animaux. Son ex-compagne rappelle qu’en mai, alors qu’il travaillait dans une entreprise de maraîchage, il avait manipulé un rat et lui avait même envoyé une photo de l’animal. Elle ajoute qu’en Algérie, il accompagnait parfois son oncle à la chasse, mais que le chien utilisé était suivi et ne mordait pas. Pour elle, il n’existe aucun indice prouvant que l’infection a été contractée en dehors de la France. La répétition des mots dans les discours officiels – Algérien, rage, France – nourrit selon elle une confusion, en créant l’idée que la contamination est forcément venue de l’étranger.

Les résultats de l’autopsie, toujours attendus, devraient apporter des éléments plus précis. En attendant, les interrogations demeurent et alimentent l’émotion. Pour la famille et les proches, il est urgent de savoir si la France doit envisager un risque de contamination locale. Le fait qu’un Algérien soit mort de la rage en France ne doit pas, selon eux, se réduire à une affaire d’origine géographique, mais être traité comme une question de santé publique universelle. L’ex-petite amie rappelle que la rage est une maladie que l’on peut prévenir par la vaccination, et que les autorités doivent redoubler de vigilance afin d’éviter d’autres drames.

Le dossier prend ainsi une dimension symbolique : d’un côté, les autorités médicales qui privilégient l’hypothèse d’un cas importé, de l’autre, des proches qui refusent que la responsabilité soit rejetée sur l’Algérie. L’affaire dépasse le simple cadre médical. Elle devient un sujet de débat entre deux récits : celui qui place la contamination à l’étranger, et celui qui alerte sur un risque sanitaire en France même. Dans les deux cas, l’image d’un Algérien mort de la rage en France reste au cœur de la polémique, rappelant que derrière les chiffres et les hypothèses, il y a la douleur d’une famille et l’exigence d’une vérité.

Sabrina conclut son témoignage par une demande claire : « Pour qu’il repose en paix, il nous faut la vérité. » Une phrase qui résume le climat d’incertitude et la nécessité de réponses précises, alors que l’opinion attend toujours les conclusions officielles. Entre rumeurs et analyses médicales, le cas d’Oussama illustre combien la rage, maladie millénaire que l’on croit lointaine, peut encore soulever des controverses lorsqu’elle frappe brutalement au cœur de la France.