Algérien, travail avec une fausse carte en France : « OQTF assurée » dans un cas

Algériens France salariés démissionnaires Algérien fausse carte

En France, de nombreux ressortissants algériens en situation irrégulière cherchent par tous les moyens à intégrer le marché du travail pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Face aux obstacles administratifs, certains n’hésitent pas à recourir à des stratagèmes dangereux, notamment l’utilisation de fausses cartes d’identité européennes. Cette pratique, bien que répandue dans certains milieux, expose ceux qui s’y adonnent à de lourdes conséquences juridiques et humaines, comme l’a récemment rappelé un avocat spécialisé en droit des étrangers, qui avertit tout algérien décidant de travailler avec une fausse carte en France.

« Déjà que le fait de travailler avec une fausse carte est interdit en France, certains se permettent d’aller plus loin, en demandant une carte vitale. Dans ce cas c’est zéro indulgence et une OQTF assurée, à l’issue de votre demande de régularisation en France », a-t-il averti. Cette mise en garde sonne comme un rappel brutal pour ceux qui, pensant trouver une échappatoire temporaire à leur situation précaire, risquent en réalité d’aggraver leur cas et de compromettre définitivement leurs chances de s’établir légalement en France.

Utiliser une fausse carte d’identité européenne peut sembler, à première vue, une solution rapide pour obtenir un emploi, mais cette infraction est sévèrement punie par la loi française. Outre le risque immédiat d’une arrestation, l’usage de faux documents entraîne souvent l’ouverture d’une procédure pénale, assortie d’une interdiction de séjour sur le territoire français. Dans bien des cas, cela se traduit par une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), ce qui rend ensuite tout projet de régularisation extrêmement difficile, voire impossible, même après plusieurs années. Cependant, certaines préfectures font parfois preuve d’indulgence envers certaines personnes « qui auraient eu recours à la fausse carte que pour subvenir à leurs besoins et qui n’ont pas du tout d’antécédant. », selon ledit avocat.

Usage de la fausse carte en France : tout Algérien est désormais averti

Le piège se referme lorsque la personne concernée tente de pousser la fraude plus loin en sollicitant une carte vitale, censée être délivrée uniquement sur présentation de documents authentiques. L’administration française est de plus en plus vigilante et les contrôles sont rigoureux. Un simple croisement de fichiers suffit souvent à détecter les incohérences, menant à une enquête approfondie. Ainsi, au lieu d’obtenir des droits sociaux ou de régulariser leur situation, les fraudeurs se retrouvent confrontés à une expulsion rapide et à une interdiction de revenir en France pour plusieurs années.

Face à cette réalité, de nombreux Algériens en situation irrégulière se retrouvent dans un dilemme difficile : risquer l’expulsion immédiate en utilisant de faux documents ou patienter et tenter la régularisation avec 10 ans de présence en France, malgré les incertitudes et la précarité qui accompagnent cette attente. L’avocat rappelle que des critères précis encadrent la régularisation en France, notamment la durée de présence sur le territoire, la stabilité professionnelle, les attaches familiales et la bonne insertion dans la société. Il conseille vivement à tous les concernés de se faire accompagner par des avocats compétents plutôt que de céder aux solutions faciles mais dangereuses.

Les cas de personnes ayant vu leur situation empirer après avoir utilisé de faux documents sont nombreux. Les histoires de ceux qui, après plusieurs années de vie clandestine, avaient enfin l’opportunité de régulariser leur situation mais ont tout perdu à cause d’une erreur passée sont légion. Ce rappel vient donc souligner une vérité essentielle : en matière de droit des étrangers, la patience et la régularité des démarches sont les seules garanties d’un avenir stable et sécurisé en France.