Algériens de France, achat d’un premier bien immobilier : attention à ces frais supplémentaires

Algériens crédits immobiliers France premier immobilier France

Se lancer dans l’acquisition de son premier bien immobilier en France est une aventure excitante, mais elle s’accompagne de nombreux frais additionnels qu’il est essentiel d’anticiper pour éviter les mauvaises surprises. Au-delà du prix d’achat affiché, divers coûts viennent s’ajouter, rendant le calcul du budget global plus complexe. Voici un tour d’horizon détaillé de ces dépenses supplémentaires à prévoir lors de votre premier achat immobilier en France.

Lorsque vous signez un compromis de vente, dans le cadre d’un achat d’un premier bien immobilier, il est courant de verser un acompte, généralement compris entre 5% et 10% du prix du bien. Cet acompte, bien que déduit du montant total lors de la signature de l’acte définitif, constitue une somme à avancer dès cette étape préliminaire. Son objectif est de sécuriser l’engagement de l’acheteur et de rassurer le vendeur sur la concrétisation de la transaction.

Si vous passez par une agence immobilière pour trouver votre futur logement, des frais d’agence s’appliqueront. Ces frais, généralement compris entre 4% et 10% du prix de vente, peuvent être à la charge du vendeur ou de l’acquéreur, selon ce qui a été convenu dans le mandat de vente. Cependant, dans la pratique, c’est souvent l’acquéreur qui les supporte, car le prix de vente final en tient compte. Par exemple, pour un bien de 300 000 euros avec 15 000 euros de frais d’agence, l’acquéreur paiera au total 315 000 euros, que les frais soient affichés à la charge du vendeur ou de l’acquéreur.

Pour obtenir les meilleures conditions de prêt, nombreux sont ceux qui font appel à un courtier en crédit immobilier. Les honoraires de courtage représentent la rémunération que vous versez directement au courtier pour son service. Certains appliquent des tarifs fixes, tandis que d’autres calculent leurs frais en pourcentage du prêt (environ 1% du montant emprunté). Bien que cette démarche puisse faciliter l’obtention d’un prêt avantageux, elle engendre des coûts supplémentaires qu’il convient de prévoir.

Achat d’un premier bien immobilier : voici tous les autres frais

La souscription d’un prêt immobilier entraîne divers frais annexes. Les frais de dossier, facturés par la banque pour l’analyse de votre solvabilité, varient généralement entre 500 et 1 500 euros. De plus, la banque exigera une garantie pour se protéger en cas de défaut de paiement. Cette garantie peut prendre la forme d’une hypothèque, d’un privilège de prêteur de deniers, d’un nantissement ou d’un cautionnement par une société spécialisée. Le coût de cette garantie dépend de la solution choisie et peut représenter une somme non négligeable. Par ailleurs, il est important de noter que les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont connu des fluctuations ces dernières années, influençant le coût total du crédit. En 2024, le marché immobilier français a montré des signes timides de reprise après une crise marquée par la hausse des taux d’intérêt et la réticence des banques à prêter. Les transactions de vente étaient en baisse par rapport à 2021, mais ont légèrement augmenté cet été grâce à une petite baisse des taux de crédit immobilier.

Bien que non légalement obligatoire, l’assurance emprunteur est systématiquement exigée par les banques pour l’octroi d’un prêt immobilier. Elle garantit le remboursement du crédit en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de l’emprunteur. Le coût de cette assurance dépend de divers facteurs, tels que l’âge, l’état de santé et le montant emprunté, et peut représenter une part significative du coût total du crédit. Il est donc essentiel de comparer les offres pour trouver celle qui correspond le mieux à votre profil et à votre budget. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment pour en souscrire une plus avantageuse, ce qui peut permettre d’importantes économies sur la durée du prêt.

Souvent appelés « frais de notaire », ces frais englobent principalement des taxes et des impôts reversés à l’État et aux collectivités locales. Ils représentent environ 6% à 8% du prix du bien dans l’ancien et entre 2% et 3,5% dans le neuf. Ces frais se composent des droits de mutation, des émoluments du notaire et des débours, c’est-à-dire les sommes avancées par le notaire pour le compte de l’acquéreur. Il est important de noter que la loi de finances pour 2025 permet aux départements d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 4,5 %, à 5 %. Cela représente un surcoût de 500 € par tranche de 100 000 € pour les acquéreurs.

Lors de l’achat d’un bien immobilier, il est essentiel de prendre en compte les taxes locales, notamment la taxe foncière. L’administration fiscale considère que les impôts locaux sont dus par celui qui occupait ou était propriétaire du logement au 1er janvier. Cela signifie que les taxes de l’année en cours restent à la charge du vendeur. En pratique, l’acte de vente prévoit une répartition de la taxe foncière entre le vendeur et l’acquéreur. C’est donc le vendeur qui supportera le montant de la taxe foncière dû entre le 1er janvier et le jour de la vente et l’acquéreur le montant dû entre le jour de la vente et le 31 décembre. Pour la taxe d’habitation, elle reste à la charge intégrale du vendeur, propriétaire au 1er janvier. Il est donc essentiel de se renseigner sur le montant de ces taxes pour anticiper leur impact sur votre budget.

Une fois propriétaire, vous devrez assumer les charges de copropriété si le bien est situé dans un immeuble collectif. Ces charges couvrent l’entretien des parties communes, les frais de gestion et les éventuels travaux à réaliser. Il est donc primordial de vous informer sur le montant de ces charges et sur les travaux prévus ou votés et à votre budget.

Enfin, il est recommandé de prévoir les frais de déménagement et d’installation. Le coût d’un déménagement varie selon la distance, le volume à transporter et les services choisis (location d’un camion, recours à une entreprise spécialisée, etc.). À cela peuvent s’ajouter les frais de connexion aux services de base (électricité, gaz, internet), ainsi que l’achat éventuel de nouveaux meubles et électroménagers.

Lire également :

France : un Algérien fait plier la préfecture et obtient de « plein droit » un titre de séjour de 10 ans

France : voici les sanctions qu’encourent des Algériens touchant le RSA

Salariés algériens en France : un changement radical annoncé