En prévision de l’Aïd al-Adha 2025, la France a pris une série de mesures strictes qui concernent directement les Algériens de France, particulièrement nombreux à célébrer cette fête religieuse. À l’approche du 6 juin, date estimée du début de l’Aïd al-Adha, la Préfecture du Rhône, en coordination avec la Grande Mosquée de Lyon, a publié un arrêté préfectoral interdisant, entre le 15 mai et le 22 juin, plusieurs pratiques liées à l’élevage et à l’abattage d’animaux. Cette décision, motivée par des impératifs sanitaires et juridiques, impacte fortement l’organisation de l’Aïd al-Adha pour les Algériens de France, notamment en matière d’achat ou de transport de bétail.
Les amendes annoncées sont significatives : la préfecture prévoit des sanctions allant de 750 euros à 15 000 euros pour toute infraction. L’Aïd al-Adha étant un moment clé pour de nombreuses familles algériennes résidant en France, ces amendes s’ajoutent à une série de restrictions déjà connues. Désormais, toute personne non enregistrée comme éleveur professionnel auprès de l’EDE ne pourra ni détenir, ni transporter, ni vendre de bovins, de moutons ou de chèvres. Cela concerne directement des milliers d’Algériens de France qui, chaque année, achètent leurs bêtes en circuit parallèle ou semi-professionnel, souvent en dehors du cadre des abattoirs agréés.
Les Algériens de France souhaitant marquer l’Aïd al-Adha de cette année 2025 comme le veut la tradition devront impérativement passer par des circuits légaux, faute de quoi les amendes pourront être appliquées sans préavis. En clair, l’abattage en dehors des structures autorisées constitue un délit puni de six mois de prison et de 15 000 euros d’amende. La France, dans ce contexte, rappelle l’importance de respecter le cadre légal, notamment pour les Algériens de France qui, dans certains départements, avaient parfois recours à des pratiques non conformes. Cette année, l’Aïd al-Adha coïncide avec une période de surveillance sanitaire accrue, la France ayant lancé une alerte contre plusieurs maladies animales, comme la peste porcine africaine ou la fièvre aphteuse.
Ce contexte particulier pousse les autorités françaises à appeler à la vigilance. L’importation de ruminants fait également l’objet d’une surveillance renforcée, car la France veut éviter toute contamination de son cheptel national, jusqu’ici indemne. Les Algériens de France célébrant l’Aïd al-Adha devront donc composer avec ces nouvelles règles. L’abattage traditionnel, souvent réalisé en famille ou en communauté, se trouve limité aux structures reconnues par les services vétérinaires. Cela suppose une organisation en amont, une réservation de créneau dans les abattoirs agréés et le respect d’un cadre sanitaire strict.
Les Algériens de France sont aussi confrontés à un défi économique. L’Aïd al-Adha intervient dans un contexte d’inflation, où le prix de l’agneau connaît une flambée. Pour certains ménages, cette hausse rend le sacrifice plus difficile, et les restrictions imposées par la France viennent alourdir la charge logistique et financière. Pourtant, malgré ces contraintes, de nombreuses familles s’organisent, réservent leur bête dans les temps et s’assurent de respecter toutes les consignes afin de célébrer dignement l’Aïd al-Adha.
Les règles sont donc claires : seuls les professionnels reconnus ont le droit d’élever, transporter et vendre les animaux destinés au sacrifice. Toute entorse à cette règle pourra entraîner une amende de 750 euros au minimum, et jusqu’à 15 000 euros en cas de récidive ou d’infraction grave. Un rappel important pour tous ceux qui, à l’approche de l’Aïd al-Adha, s’organisent en famille ou entre amis pour perpétuer une tradition importante, mais désormais encadrée avec rigueur par la France.