Algériens de France : ceci passe désormais de « 52 à 41 euros bruts » 

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Un changement significatif entre en vigueur en France, impactant directement de nombreux Algériens travaillant dans l’Hexagone. À compter du 1er avril, l’indemnité journalière versée par la Sécurité sociale en cas d’arrêt maladie subit une réduction notable pour les salariés percevant plus de 2.522 euros brut par mois. Désormais, l’allocation versée à partir du quatrième jour d’arrêt passe de 52 euros bruts à 41 euros, une diminution qui risque d’avoir des répercussions sur le pouvoir d’achat des travailleurs concernés.

Cette réforme s’inscrit dans une série de mesures visant à maîtriser les dépenses de la Sécurité sociale, dont les indemnités journalières ont explosé ces dernières années. En 2017, ces dépenses s’élevaient à 8 milliards d’euros, contre 17 milliards en 2024. Le vieillissement de la population active et l’allongement des arrêts maladie expliquent en partie cette hausse considérable. Face à cette situation, le gouvernement cherche à réaliser des économies, avec un objectif de 600 millions d’euros annuels grâce à cette réforme.

Pour les salariés gagnant moins de 1,4 Smic, soit 2.522 euros brut par mois, aucun changement n’est à signaler. Ils continueront à percevoir leur indemnité sans modification. En revanche, ceux dépassant ce seuil verront leur allocation journalière réduite de 11 euros, soit une baisse de 20% par jour d’arrêt maladie. Cette différence sera toutefois en grande partie absorbée par les complémentaires santé et les mutuelles, qui compensent souvent le manque à gagner. Mais cela ne se fera pas sans conséquence, car ces organismes devraient répercuter ce surcoût sur les cotisations, entraînant une augmentation estimée à environ 2% pour les entreprises et les salariés.

Toutefois, tous les travailleurs ne bénéficieront pas de cette compensation. Les intérimaires, travailleurs saisonniers, employés de particuliers ou encore certains salariés en CDD, qui ne disposent pas forcément d’un régime complémentaire, devront assumer cette perte financière seuls. Pour eux, cette réforme représente un coup dur, puisqu’elle se traduira directement par une réduction de leurs revenus en cas d’arrêt maladie prolongé.

Le gouvernement justifie cette mesure, qui impactera un nombre conséquent d’Algériens basés en France, par la nécessité de contenir des dépenses sociales devenues difficilement soutenables. Avec un total de 470 milliards d’euros de prestations versées par la Sécurité sociale chaque année, les économies réalisées, bien que conséquentes, restent modestes à l’échelle du budget global. Toutefois, cette réforme marque un tournant dans la gestion des arrêts maladie et pourrait être le prélude à d’autres ajustements dans les années à venir.

Les organisations syndicales et les associations de défense des travailleurs n’ont pas tardé à réagir, dénonçant une mesure qui pénalise les salariés les mieux rémunérés sans distinction de leur situation réelle. Certains estiment que cette réforme pourrait inciter des entreprises à revoir leurs propres politiques d’indemnisation, ce qui affecterait davantage les travailleurs précaires et ceux exerçant des métiers physiquement exigeants.

En attendant, les salariés concernés doivent anticiper cette baisse de leurs indemnités en se renseignant sur la prise en charge de leur complémentaire santé. Une meilleure compréhension des garanties offertes par leur mutuelle pourrait leur éviter de mauvaises surprises en cas d’arrêt maladie prolongé.

Cette réforme, bien que discrète, risque de faire parler d’elle dans les prochains mois. Pour de nombreux Algériens de France, qui occupent divers postes dans le secteur privé, cette réduction des indemnités journalières représente une contrainte supplémentaire à prendre en compte dans leur gestion financière. Reste à voir si d’autres ajustements viendront compléter cette réforme et si les mutuelles réussiront à absorber son impact sans pénaliser davantage les travailleurs.

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