À partir du 1er mars 2025, les résidents en France, dont une grande partie d’Algériens, vont faire face à un coup dur pour leur portefeuille. En effet, cette date marquera un changement significatif pour les consommateurs de chaudières à gaz, avec une augmentation substantielle des prix en raison du passage de la TVA de 10 % à 20 %. Cette mesure, prévue dans le cadre du budget 2025, fait partie d’une stratégie plus large du gouvernement français visant à encourager la transition énergétique, mais elle pourrait peser lourdement sur le budget des ménages.
L’augmentation du taux de TVA touchera toutes les chaudières à gaz, des modèles classiques aux modèles plus performants, tels que les chaudières à très haute performance énergétique (THPE). Jusqu’à présent, ces derniers bénéficiaient d’une TVA réduite de 5,5 %, mais ils seront désormais soumis à la nouvelle TVA de 20 %, ce qui entraînera un surcoût pour les consommateurs. D’après les estimations de Cyril Radici, représentant du Syndicat des entreprises de maintenance (Synasav), cette hausse pourrait se traduire par un supplément de 500 euros sur le prix d’achat d’une chaudière à gaz, qui est déjà en moyenne de 5 000 euros. Un coup dur pour de nombreux foyers, notamment ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts face à la hausse générale des coûts de la vie.
Le gouvernement justifie cette mesure par la volonté de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’encourager les consommateurs à se tourner vers des alternatives plus écologiques, telles que les pompes à chaleur (PAC). Ces dispositifs sont considérés comme étant beaucoup plus respectueux de l’environnement, car ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’augmentation de la TVA sur les chaudières à gaz est donc présentée comme une incitation à opter pour des équipements moins polluants, dans le cadre des engagements de la France pour la transition énergétique et la réduction de son empreinte carbone.
Cependant, la décision de doubler la TVA sur les chaudières à gaz n’est pas sans susciter des critiques. Si les pompes à chaleur sont effectivement plus écologiques, elles restent financièrement inaccessibles pour une large partie de la population. Le coût d’une installation air-eau peut varier entre 10 000 et 15 000 euros, un prix bien plus élevé que celui des chaudières à gaz classiques. Bien que des aides publiques comme MaPrimeRénov’ soient disponibles pour alléger cette charge, les démarches nécessaires pour en bénéficier sont souvent jugées complexes et décourageantes. Par conséquent, pour de nombreux foyers, l’option des PAC demeure hors de portée, ce qui risque d’aggraver les inégalités d’accès à la transition énergétique.
De plus, cette hausse de la TVA intervient à un moment où le marché des chaudières à gaz connaît une véritable dynamique. En 2024, près de 445 000 chaudières gaz-fioul ont été vendues, ce qui représente une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente. Ce regain d’intérêt s’explique en partie par la baisse des prix du gaz, après la crise énergétique de 2022. C’est un paradoxe, car cette hausse de la TVA sur les chaudières à gaz pourrait dissuader de nouveaux consommateurs d’investir dans ce type d’équipement, malgré son efficacité.
Il est aussi important de noter qu’il existe une incohérence dans la politique énergétique française. Depuis 2022, l’installation de chaudières à gaz est interdite dans les logements individuels neufs, et cette interdiction a été étendue depuis 2023 aux logements collectifs neufs. Dans ce contexte, la décision de maintenir la TVA élevée sur les chaudières à gaz existantes tout en favorisant l’installation de PAC, qui sont plus chères et moins accessibles, soulève de nombreuses interrogations. Il apparaît que cette politique pourrait engendrer des difficultés pour ceux qui sont encore dépendants des chaudières à gaz et qui ne peuvent pas se permettre d’investir dans des alternatives.
Les résidents algériens en France, tout comme d’autres citoyens, risquent donc de ressentir un impact direct sur leur portefeuille à partir du 1er mars 2025. Cette décision pourrait les inciter à revoir leurs projets de rénovation énergétique, notamment ceux liés à la transition vers des chaudières plus écologiques. D’autant plus que l’augmentation du coût des chaudières à gaz intervient dans un contexte de hausse générale des prix de l’énergie, ce qui risque d’accentuer encore davantage les difficultés économiques pour de nombreux foyers.
Lire également :
De combien d’argent avez-vous besoin pour vivre correctement en Algérie ?
Visa France en Algérie : VFS Global fait une annonce importante
Retraite : la CNR répond à une interrogation des Algériens