Algériens de France, HLM : un avantage risque de prendre fin

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Le logement social en France est au cœur d’un débat politique houleux, et une proposition de loi portée par les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR) pourrait bouleverser le système en place. Actuellement, certains bénéficiaires de logements HLM, y compris des Algériens de France, y restent à vie, même lorsqu’ils ne remplissent plus les critères d’éligibilité. Une situation que Guillaume Kasbarian, ancien ministre du Logement et député d’Eure-et-Loir, souhaite corriger.

« Aujourd’hui personne n’a de statistiques là-dessus, ça n’est tout simplement pas mesuré », affirme-t-il. La proposition vise à renforcer le contrôle des ressources des locataires et à réévaluer leur situation financière plus fréquemment. L’objectif est clair : libérer des logements sociaux pour ceux qui en ont réellement besoin et éviter que des personnes ayant accédé à la propriété ou ayant hérité d’un bien immobilier continuent à occuper des logements à loyers modérés.

Parmi les mesures envisagées, l’abaissement du seuil du « sur-loyer » pourrait changer la donne. Actuellement, lorsqu’un ménage voit ses revenus dépasser un certain plafond, il doit payer un supplément. Mais ce plafond est jugé trop élevé par certains parlementaires. En abaissant cette limite, le gouvernement espère inciter les foyers les plus aisés à quitter leur logement social pour laisser la place à ceux en situation de précarité. « Les plafonds sont déjà très élevés en France. Ça permettrait en plus de faire entrer de l’argent dans les caisses des bailleurs sociaux pour financer la construction de nouveaux logements, sans que ce soit nécessairement l’État qui finance », ajoute Kasbarian.

Cette proposition de loi suscite déjà de vives réactions. Les associations de défense des locataires alertent sur le risque de précarisation de nombreuses familles, notamment les plus vulnérables. Certains élus de l’opposition y voient une façon d’exclure progressivement les classes populaires des grandes villes, alors que la crise du logement atteint des sommets. Pour les partisans du projet, il ne s’agit pas d’exclure, mais d’assurer une meilleure rotation des logements sociaux, afin qu’ils bénéficient en priorité à ceux qui en ont le plus besoin.

Dans ce contexte, les Algériens de France suivent avec attention les développements de cette loi relative au logement HLM. De nombreux ressortissants, installés depuis des décennies dans le parc HLM, pourraient voir leur situation changer si les nouveaux critères venaient à s’appliquer. Entre incertitude et inquiétude, beaucoup redoutent une remise en question de leur droit au logement.

Le texte sera examiné à l’Assemblée nationale le 31 mars. En attendant, le débat s’intensifie entre partisans d’une réforme stricte du logement social et défenseurs du maintien d’un système plus protecteur pour les foyers modestes. Reste à voir si cette proposition de loi trouvera une majorité pour être adoptée, ou si elle sera remaniée pour tenter de satisfaire toutes les parties prenantes.

 

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