Le vendredi 7 février 2025 marquera un tournant pour plus de 15 millions de retraités affiliés au régime général, y compris des Algériens de France. En effet, ce jour-là, les pensionnés verront leur retraite de base revalorisée de 2,2%, une mesure entrée en vigueur depuis le 1er janvier mais qui se concrétise concrètement ce mois-ci. Une revalorisation qui, bien que programmée, apportera un soulagement tangible aux retraités, notamment ceux dont la pension de base s’élève à 814 euros, comme c’est le cas pour la moyenne des bénéficiaires à la fin de l’année 2023. Une augmentation qui se traduira par un gain d’environ 18 euros par mois, ce qui peut sembler modeste, mais qui, dans le contexte économique actuel, représente un coup de pouce non négligeable.
La revalorisation des pensions de base n’est pas un événement isolé. Elle s’inscrit dans un mécanisme de réajustement annuel, propre au système de la Sécurité sociale, qui permet aux pensions d’être adaptées à la réalité économique du moment. Ce réajustement se fait généralement en fonction de l’inflation, plus précisément de l’augmentation des prix à la consommation, à l’exception des produits du tabac. L’objectif est simple : préserver le pouvoir d’achat des retraités face à la hausse des prix des biens et services qu’ils consomment quotidiennement. En 2024, l’inflation a connu des hausses importantes, ce qui a contraint les pouvoirs publics à intervenir pour soutenir financièrement les retraités.
Cela fait déjà plusieurs années que les retraites de base subissent des ajustements réguliers. En 2022, une hausse de 5,1% avait été mise en place pour compenser l’envolée des prix durant la pandémie et les crises économiques qui ont suivi. En 2023, cette hausse n’avait été que de 0,8%, un ajustement modeste face à l’inflation encore présente à cette époque. Mais c’est bien en 2024, avec une inflation toujours élevée, que la revalorisation la plus importante a eu lieu, avec une augmentation de 5,3%. Cette dynamique a permis de maintenir les pensions en phase avec les besoins des retraités, même si certains ajustements ont été plus controversés, notamment sous l’ex-gouvernement Barnier, où des propositions avaient été émises pour limiter la hausse à 0,8%, un choix jugé insuffisant face à la situation économique.
Cette augmentation des pensions de retraite de 2,2% pour 2025 n’est pas sans conséquence. Le coût global de cette mesure est estimé à environ 6,5 milliards d’euros, une somme conséquente qui a été nécessaire pour maintenir l’équilibre entre la préservation du pouvoir d’achat des retraités et la gestion des finances publiques. Une fois de plus, cette revalorisation est un signe que le système de retraite, bien que soumis à des pressions économiques et démographiques croissantes, cherche à ajuster ses mécanismes pour accompagner les retraités dans une période de turbulences économiques mondiales.
Il faut également noter que cette augmentation concerne uniquement les pensions de base, versées par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Quant aux pensions complémentaires, bien qu’importantes, elles suivent un mécanisme différent. Celles des salariés du secteur privé, par exemple, gérées par l’Agirc-Arrco, ont bénéficié d’une revalorisation de 1,6% dès novembre dernier, renforçant encore l’impact global des augmentations de retraites cette année.
Le mode de versement des pensions de retraite reste inchangé : elles sont habituellement versées le 9 de chaque mois, sauf lorsque cette date tombe un week-end ou un jour férié. Ce mois-ci, en raison du 9 février étant un dimanche, les retraités auront donc la chance de recevoir leur pension dès ce vendredi 7 février. Pour les bénéficiaires, cela représente non seulement une avance par rapport à la date habituelle, mais aussi une manière de débuter l’année 2025 avec un petit soulagement financier, particulièrement apprécié après une période marquée par des hausses des prix.
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