Algériens de France, retraite : lancement du service « e-paiement »

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Une nouveauté majeure vient de voir le jour pour les Algériens établis en France qui souhaitent garder un lien actif avec leur pays, notamment en matière de sécurité sociale et de retraite. Mardi 13 mai 2025, à Alger, la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et la Banque de développement local (BDL) ont signé une convention de partenariat pour lancer un service inédit de e-paiement des cotisations sociales, spécialement conçu pour les Algériens de l’étranger. Ce dispositif permet désormais à tout Algérien vivant à l’étranger, en particulier en France, de s’affilier volontairement au système de sécurité sociale et de retraite algérien, et de régler ses cotisations à distance.

La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, la Haut-commissaire à la numérisation Meriem Benmouloud, et le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib. À cette occasion, le ministre a expliqué que ce service s’inscrit dans les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui souhaite faciliter l’accès des Algériens établis à l’étranger à leurs droits sociaux en Algérie, et moderniser les services publics grâce à la numérisation.

Concrètement, le nouveau service de e-paiement permettra aux Algériens vivant en France, par exemple, de payer leurs cotisations sociales directement en ligne, sans se déplacer. L’outil accepte les cartes bancaires internationales comme VISA, et fonctionne 24h/24. Pour les Algériens qui ont quitté le territoire national mais souhaitent bénéficier, un jour, d’une retraite versée par l’Algérie, c’est une opportunité importante. Grâce à ce système, la retraite devient un droit accessible, même pour ceux qui résident loin, notamment en France, où vit la plus grande partie de la diaspora algérienne.

Le service repose sur un cadre légal clair : le décret exécutif 22-351 du 18 octobre 2022 et l’arrêté interministériel du 5 janvier 2023. Ces textes permettent l’affiliation volontaire à la sécurité sociale algérienne pour les Algériens établis en dehors du pays. En retour, ils peuvent bénéficier d’une couverture sociale en Algérie, à travers la carte Chifa, que ce soit pour les soins médicaux, la maternité ou la retraite. Pour simplifier encore plus les démarches, la CNAS a mis en place une plateforme numérique dédiée, accessible depuis n’importe quel pays. Elle permet de soumettre les dossiers d’adhésion, d’envoyer les documents nécessaires et de suivre les paiements effectués.

Le secrétaire d’État chargé de la communauté nationale à l’étranger a rappelé que ce projet s’inscrit dans une série de mesures concrètes lancées ces dernières années pour répondre aux attentes des Algériens de France et d’ailleurs. Cette évolution montre clairement que l’État souhaite renforcer le lien avec ses ressortissants vivant à l’étranger, et leur offrir les moyens de continuer à participer au développement du pays, tout en bénéficiant des mêmes droits sociaux que les citoyens résidant en Algérie.

Pour de nombreux Algériens installés en France depuis des années, la retraite restait une question compliquée à gérer. Entre les démarches administratives, les déplacements et les frais associés, beaucoup renonçaient à cotiser. Le lancement de ce service de e-paiement simplifie tout. Il offre une solution concrète, rapide et accessible, qui donne un vrai sens au mot « inclusion ». Aujourd’hui, cotiser depuis la France pour sa retraite en Algérie n’est plus un casse-tête. C’est un geste simple, sécurisé, et possible en quelques clics.

Ce service marque une étape importante dans la relation entre l’État et sa diaspora. En facilitant l’accès à la sécurité sociale et à la retraite, l’Algérie envoie un signal fort aux Algériens de France : vous êtes loin, mais vous faites toujours partie intégrante de la nation. Grâce à cette avancée numérique, la retraite devient un droit réel, et non plus un parcours d’obstacles pour les Algériens de France.