Au cours de son entretien régulier avec des représentants de la presse nationale, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé sur divers sujets, mettant particulièrement l’accent sur les relations entre l’Algérie et la France, ainsi que sur les Algériens établis dans l’Hexagone. Ses déclarations, retranscrites par la rédaction de DNAlgérie, reflètent une approche à la fois pragmatique et stratégique face à cette question délicate.
« Personne ne vous touchera », telle est l’affirmation forte du président algérien Abdelmadjid Tebboune au sujet des Algériens de France. Une déclaration qui se veut rassurante pour la diaspora algérienne, dont l’attachement à son pays d’origine demeure profond malgré les défis rencontrés à l’étranger. « Je tiens à rassurer notre diaspora et leur dire : ‘On est là, personne ne vous touchera’, à condition de respecter les lois du pays d’accueil. Même Macron a dit ça. »
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où les relations franco-algériennes connaissent des hauts et des bas, oscillant entre coopération et incompréhensions. Tebboune, avec son franc-parler habituel, a tenu à clarifier que l’Algérie souhaite entretenir des relations équilibrées avec l’Europe dans son ensemble. « On s’entend très bien avec l’Europe. On est une partie intégrante du bassin méditerranéen. » Une manière d’affirmer la place centrale de l’Algérie dans la région et son rôle stratégique sur la scène internationale.
Concernant la France, Tebboune a insisté sur le fait que le seul interlocuteur valable reste Emmanuel Macron. « Pour la France, on garde pour unique point de repère Macron. Il y a eu un moment d’incompréhension, et personnellement, je trouve que les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu’il délègue, à savoir son ministre des Affaires étrangères, qui aurait dans ce cas notre ministre des Affaires étrangères comme interlocuteur. » Une précision qui traduit une volonté d’éviter les ingérences inutiles et de privilégier des échanges diplomatiques directs et structurés.
Le président algérien a également tenu à rappeler la nature souveraine des deux États, insistant sur leur position respective. « Il ne faut pas oublier que la France et l’Algérie sont deux États indépendants : une puissance européenne et une puissance africaine. Les deux présidents doivent travailler ensemble. » Une déclaration qui souligne la nécessité d’un dialogue respectueux, basé sur une reconnaissance mutuelle des réalités géopolitiques.
Enfin, Tebboune a abordé le contentieux franco-algérien, qu’il considère comme une question entre de « bonnes mains ». « Le contentieux créé de toutes pièces est entre de bonnes mains, à savoir le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. » Un message clair qui laisse entendre que les discussions avancent sous le contrôle d’interlocuteurs compétents, loin des polémiques médiatiques.
À travers ces déclarations, le président Tebboune pose les bases d’une relation stable et respectueuse avec la France, tout en veillant à la protection des Algériens établis dans l’Hexagone. Une manière de rassurer autant la diaspora que les partenaires internationaux, tout en affirmant la souveraineté et la fermeté de l’Algérie sur les questions essentielles.
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