Algériens de France, titres de séjour : de nouvelles conditions exigées

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Les Algériens de France qui déposent des demandes de titres de séjour et aspirant à une régularisation sont directement concernés par une nouvelle circulaire, rendue publique dimanche par Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur, déjà auteur d’une première note remarquée sur le sujet, durcit encore les critères en adressant aux préfets des consignes précises. Cette nouvelle circulaire, qualifiée de « plus restrictive », vise les étrangers sans papiers, parmi lesquels de nombreux Algériens installés en France, et revoit en profondeur les conditions d’accès à la naturalisation et aux titres de séjour.

Les Algériens résidant en France devront désormais prouver un niveau plus élevé de maîtrise de la langue française pour espérer obtenir des titres de séjour. La circulaire impose également une meilleure adhésion aux valeurs de la République. Bruno Retailleau insiste sur l’exemplarité du parcours du demandeur, ce qui implique une vigilance accrue en cas de séjour irrégulier passé. Les Algériens vivant en France sans titres de séjour valides seront donc soumis à un examen renforcé de leur situation personnelle, professionnelle et administrative.

Les nouvelles conditions exigées par Bruno Retailleau touchent aussi à l’autonomie du demandeur. Pour obtenir des titres de séjour en France, les étrangers devront démontrer une insertion professionnelle d’une durée de cinq ans. Ce critère, auparavant plus souple, est désormais rehaussé. En parallèle, des ressources suffisantes et stables, excluant les prestations sociales, sont requises. Cette autonomie est considérée comme un élément essentiel dans l’évaluation d’une demande de titres de séjour ou de naturalisation.

La circulaire, longue de cinq pages, a été envoyée à l’ensemble des préfets. Elle inclut la charte des droits et devoirs du citoyen français et sera suivie d’un déplacement du ministre à la préfecture du Val-de-Marne, à Créteil, où le contenu complet sera présenté officiellement. Les préfets devront remettre un rapport d’évaluation dans un délai de trois mois sur l’application concrète de ces directives dans leurs territoires. Les Algériens vivant en France et en attente de régularisation par des titres de séjour devront s’adapter à cette nouvelle réalité administrative.

Bruno Retailleau, en adressant cette circulaire, rappelle que la naturalisation n’est pas un droit, mais une décision souveraine du gouvernement. Cette précision vise à encadrer davantage les attentes des demandeurs. Les chiffres de 2024 font état de 66.745 acquisitions de la nationalité française par décret ou déclaration, en hausse de 8,3 % par rapport à 2023. Ce bond est attribué à un rattrapage après les lenteurs techniques de l’année précédente, selon la direction générale des étrangers en France, rattachée au ministère de l’Intérieur.

Les Algériens de France, qui déposent chaque année un grand nombre de demandes de titres de séjour, devront donc se préparer à ces nouvelles exigences mises en place par le ministre de l’intérieur français Bruno Retailleau, qui a décidé de mettre en place des restrictions sur l’obtention des titres de séjour et sur le processus de naturalisation en France.

Il est à noter que, ces nouvelles règles concernant les titres de séjour et la naturalisation visent directement les Algériens établis en France, souvent en situation précaire ou administrative incertaine. L’application immédiate de cette circulaire laisse peu de marge d’adaptation aux Algériens de France concernés par ces nouvelles conditions.