Une nouvelle vague de rappels de véhicules secoue le secteur automobile en France, et cette fois, ce sont les constructeurs Toyota et Mercedes qui se trouvent sous le feu des projecteurs. Ces rappels dits « Stop Drive », qui consistent à déconseiller strictement l’usage du véhicule avant réparation, concernent des modèles équipés d’airbags Takata, un équipement de sécurité dont la dangerosité est connue depuis près d’une décennie. Ce rappel massif touche des milliers de propriétaires de véhicules Toyota et Mercedes à travers l’Hexagone, dont de nombreux Algériens résidant en France et utilisant au quotidien les véhicules concernés.
L’annonce a été faite ce jeudi 10 avril par le ministère français des Transports, qui a confirmé que Toyota et Mercedes rejoignent Citroën et Volkswagen dans la longue liste des constructeurs contraints de retirer temporairement de la circulation certains de leurs véhicules. Le défaut concerne un gaz présent dans les airbags Takata, qui vieillit mal au fil du temps. En se dégradant, ce gaz peut provoquer une explosion incontrôlée de l’airbag lors de son déclenchement, projetant des débris métalliques potentiellement mortels vers les occupants du véhicule.
Parmi les modèles Toyota touchés figurent les très populaires Yaris, produites entre 2001 et 2017, et Corolla, fabriquées entre 2001 et 2010. Ces modèles sont largement représentés dans la communauté algérienne de France, réputée pour sa fidélité aux marques japonaises. Du côté de Mercedes, les véhicules concernés incluent notamment les Classe A II, Classe C II et Classe C III, produits entre 2004 et 2016. Vingt modèles sont au total concernés par ce rappel dans l’Hexagone, selon les informations publiées sur le site officiel du ministère.
À l’échelle nationale, ce sont encore 2,3 millions de véhicules équipés de ces airbags défectueux qui doivent être traités, selon le communiqué du ministère. Toyota a déjà lancé une campagne de rappel en Outre-mer et prépare désormais une opération similaire en métropole. Les propriétaires peuvent vérifier si leur véhicule est concerné en consultant le numéro d’identification (VIN) présent sur leur carte grise, puis en se rendant sur les pages dédiées des sites des constructeurs.
Cette mesure intervient dans un contexte de renforcement des exigences du ministère des Transports, qui impose désormais aux marques automobiles d’intensifier activement la recherche des véhicules encore non réparés. Un arrêté ministériel, daté du 7 avril et transmis aux concessionnaires, prévoit des sanctions financières lourdes pouvant atteindre un million d’euros par jour de retard en cas de non-respect des obligations de rappel. Les constructeurs sont donc sommés de contacter à nouveau tous les propriétaires concernés, de leur ordonner l’immobilisation immédiate de leur véhicule et de mettre en place un dispositif centralisé pour assurer le suivi des réparations jusqu’au remplacement complet des airbags défectueux.
Depuis le début du scandale Takata, le secteur automobile mondial est confronté à l’un des plus grands rappels de sécurité de l’histoire. En France, les autorités recensent à ce jour 29 accidents liés à ce défaut, dont au moins 11 décès survenus dans les territoires d’Outre-mer et un en métropole. Face à ce bilan dramatique, les autorités françaises renforcent leur vigilance et exigent des réponses rapides et concrètes.
Pour les Algériens de France, cette annonce risque d’avoir des répercussions importantes, sachant surtout que beaucoup de familles utilisent encore quotidiennement des modèles Toyota Yaris ou Corolla anciens, prisés pour leur fiabilité et leur consommation économique. L’interdiction temporaire de conduite imposée par le rappel « Stop Drive » pourrait chambouler les habitudes de mobilité, notamment pour ceux vivant dans les zones périurbaines ou rurales, où les alternatives en transport en commun sont limitées.
En attendant que les constructeurs finalisent les campagnes de rappel, les automobilistes concernés sont appelés à agir rapidement : consulter leur numéro VIN, se rendre sur les plateformes dédiées et programmer une intervention dès que possible. Dans ce contexte, l’information et la réactivité sont essentielles pour éviter tout risque inutile.
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