Algériens de France – Un prélèvement automatique de 108 euros arrive : tous concernés ?

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Une alerte silencieuse plane sur les comptes bancaires de millions de résidents en France, et notamment ceux des Algériens établis dans l’Hexagone. Le 15 avril 2025, un prélèvement bancaire automatique de la Direction Générale des Finances Publiques viendra ponctionner les portefeuilles de quelque 13 millions de contribuables, sans que beaucoup ne s’y soient véritablement préparés. Ce prélèvement, d’un montant moyen de 108,80 euros, apparaîtra sous la forme d’un débit automatique, inscrit sous le libellé « PRELEVEMENT Direction Générale des Finances Publiques ». Il concerne principalement deux contributions locales : la taxe foncière et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, deux impôts incontournables pour les propriétaires d’un bien immobilier en France, y compris ceux d’origine algérienne ayant investi ou hérité de logements dans le pays.

Cette opération n’est pas exceptionnelle mais s’inscrit dans le cadre d’un système de mensualisation que de nombreux contribuables ont volontairement adopté. En optant pour cette formule, environ un tiers des propriétaires, soit près de 13 millions de personnes, ont choisi d’étaler leurs paiements d’impôts locaux sur dix mois. Ainsi, chaque 15 du mois, de janvier à octobre, un dixième du montant total dû est automatiquement prélevé sur leur compte bancaire. L’avantage de cette méthode est la régularité et la prévisibilité des paiements, même si, dans la pratique, certains propriétaires peuvent se retrouver pris de court lorsqu’ils remarquent un débit qu’ils n’avaient pas anticipé, en particulier en avril, où les dépenses du printemps s’accumulent déjà.

Mais ce prélèvement mensuel ne signifie pas pour autant que la note reste figée. Si le montant total des taxes évolue en cours d’année – ce qui est fréquent –, des ajustements sont appliqués en novembre et décembre. Pour 2025, une augmentation de la taxe foncière est déjà actée : elle s’élèvera à 1,3 %, après une progression de 3,9 % en 2024 et une envolée de 7,1 % en 2023. Cette croissance constante reflète à la fois les réajustements de l’État et les hausses décidées localement par certaines communes. Résultat : le montant moyen de la taxe foncière s’est élevé à 1 034 euros en 2023, puis 1 074 euros en 2024, pour atteindre 1 088 euros cette année.

Le profil des contribuables concernés est vaste. Il inclut tous les propriétaires d’un bien immobilier au 1er janvier 2025, ainsi que les détenteurs d’une résidence secondaire. Cette obligation s’applique quelle que soit la nationalité du propriétaire, ce qui inclut les Algériens vivant en France ou y possédant des biens, qu’ils soient arrivés récemment ou installés depuis plusieurs générations. Pour ces derniers, les prélèvements peuvent surprendre lorsqu’ils ne suivent pas régulièrement leurs avis d’imposition ou leurs comptes bancaires.

Par ailleurs, 2025 marque l’entrée en vigueur de nouvelles obligations fiscales concernant l’emploi de personnel à domicile. Une attention particulière est portée aux particuliers employeurs – y compris ceux qui font appel à une nounou, une femme de ménage ou un jardinier. Environ 5 millions de foyers sont concernés par ces nouvelles mesures, sous peine d’une amende de 150 euros s’ils ne se conforment pas aux règles déclaratives fixées par l’administration fiscale. Pour les propriétaires et employeurs, souvent les mêmes, cette contrainte s’ajoute aux prélèvements automatiques et complexifie encore davantage la gestion du budget domestique.

Dans un contexte d’inflation persistante, où chaque euro compte, le prélèvement automatique de 108 euros en moyenne prévu le 15 avril pourrait avoir des répercussions concrètes sur la trésorerie de millions de familles. Les Algériens de France, qu’ils soient primo-accédants, héritiers ou propriétaires de longue date, n’échappent pas à cette logique fiscale. Pour certains, il s’agira d’un simple rendez-vous administratif. Pour d’autres, cela prendra la forme d’un rappel brutal que le patrimoine immobilier, s’il est source de stabilité et d’investissement, implique aussi des obligations financières rigoureuses. Alors que les prélèvements s’automatisent et que les montants augmentent, la vigilance reste le seul rempart pour ne pas être pris au dépourvu.

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