Les Algériens résidant en France sont nombreux à s’apprêter à profiter du week-end pour sortir, voyager ou simplement respirer un peu d’air frais. Mais pour les personnes allergiques, cette simple idée peut se transformer en véritable cauchemar. Une alerte rouge vient d’être déclenchée pour les deux tiers de l’Hexagone, et elle concerne spécifiquement un ennemi invisible mais redoutable : le pollen de bouleau, qui met dans un sale état les Algériens établis en France, souffrant d’allergies. Cette alerte, émise par la Fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Atmo), place en vigilance élevée une large portion du territoire français, notamment les régions du nord, de l’est et du centre, où résident également de nombreuses familles d’origine algérienne.
Le pollen de bouleau est l’un des plus allergisants en France. Ce week-end, il atteint des niveaux jugés critiques par les spécialistes. De la Bretagne à la Normandie, en passant par l’Île-de-France, les Hauts-de-France, le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté, jusqu’au Centre Val-de-Loire, les particules allergènes envahissent l’air à une intensité préoccupante. L’alerte s’étend également aux régions de Poitiers et Limoges, situées en Nouvelle-Aquitaine, ainsi qu’à Clermont-Ferrand, Grenoble, Rodez, et partiellement à Saint-Étienne, qui reste sous une alerte jaune dite « modérée ».
Dans ce contexte, les balades printanières, les pique-niques et les simples déplacements à l’extérieur peuvent tourner à la galère pour les personnes sensibles. Les symptômes d’une allergie au pollen de bouleau peuvent inclure des éternuements à répétition, des yeux larmoyants, une sensation de brûlure nasale, des démangeaisons cutanées, voire des difficultés respiratoires. Pour les adultes, notamment ceux originaires du Maghreb habitués à des saisons polliniques moins agressives, ces symptômes peuvent surprendre par leur intensité. D’autant plus que, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), près de 30 % des adultes en France sont concernés par des allergies aux pollens, un chiffre en constante augmentation, notamment à cause du changement climatique, de la pollution et des transformations des modes de vie urbains.
L’alerte rouge, bien qu’elle se concentre sur le pollen de bouleau, ne doit pas faire oublier la présence d’autres pollens allergisants en circulation. Les pollens de graminées, eux aussi connus pour déclencher des réactions allergiques, sont actuellement présents sur l’ensemble du territoire, bien qu’à un niveau jugé « faible ». Toutefois, leur combinaison avec le bouleau peut accentuer les effets chez les personnes particulièrement sensibles. À noter que le système d’alerte d’Atmo repose désormais sur une échelle à six niveaux, allant de « très faible » (bleu clair) à « extrêmement élevé » (violet). L’indice rouge correspond au quatrième niveau sur cette échelle, indiquant déjà un risque significatif pour la santé des allergiques.
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Cette mise en garde intervient dans un contexte particulier : le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), jusqu’ici responsable de la diffusion des bulletins sur les pollens, a été placé en liquidation judiciaire le 26 mars dernier. Cette décision, conséquence directe du retrait d’une subvention publique de 600.000 euros, a marqué un tournant dans la surveillance de la qualité de l’air en France. Le ministère de la Santé et celui de la Transition écologique ont motivé ce retrait par un rapport administratif. Depuis mercredi, c’est donc la Fédération Atmo qui a repris le flambeau, assurant la continuité du suivi aérobiologique et de la diffusion des alertes.
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Pour les Algériens de France, dont beaucoup résident dans des régions touchées par cette alerte, la prudence est de mise. Il est conseillé de limiter les sorties pendant les pics polliniques, de garder les fenêtres fermées en journée, de se laver les cheveux en rentrant chez soi et d’éviter de faire sécher le linge à l’extérieur. Ces gestes simples peuvent considérablement réduire l’exposition aux pollens et limiter les réactions allergiques.
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Ce week-end, la vigilance s’impose donc pour une large partie de la population, dont les Algériens de France, face à cette alerte. Le printemps, saison tant attendue, devient parfois un piège pour ceux dont le système immunitaire réagit au quart de tour face aux minuscules grains flottant dans l’air. Face à une nature de plus en plus imprévisible, il est essentiel de rester informé, même lorsqu’il s’agit d’un simple déplacement ou d’une sortie en famille.