L’annonce est tombée, et pour de nombreux Algériens concernés, elle marque la fin d’un avantage de taille offert par la France. Campus France Algérie a récemment rappelé la deadline pour postuler à la deuxième édition de son programme de bourses d’études « France Excellence IFA – Doctorat », fixée au 22 mai 2025 à minuit, heure d’Alger. Ainsi, les Algériens intéressés par cette opportunité ne peuvent plus désormais bénéficier de cette bourse qui offrait, entre autres, une allocation mensuelle de 1770 euros. La France, en mettant fin à cette période de dépôt des candidatures, clôt un chapitre essentiel pour de nombreux jeunes chercheurs Algériens souhaitant s’inscrire dans une dynamique de coopération académique entre les deux pays.
Ce programme, spécifiquement conçu pour des doctorants algériens inscrits en thèse depuis moins d’un an, visait à établir des liens solides avec les universités françaises via une cotutelle ou une codirection. Pour les Algériens éligibles, la France proposait deux formules : jusqu’à 18 mois de bourse pour les cotutelles (6 mois maximum par an pendant 3 ans), et jusqu’à 12 mois pour les codirections (4 mois maximum par an pendant 3 ans). Outre l’allocation de 1770 euros par mois, la France offrait aux Algériens d’autres prestations, telles que la gratuité du visa, l’exonération des frais d’inscription et de la CVEC, la couverture santé, les frais de voyage aller-retour, ainsi que l’assistance dans la recherche de logement et l’intégration culturelle.
Les thématiques couvertes par cette bourse portaient sur les hautes technologies, un secteur clé tant pour la France que pour l’Algérie. Les domaines ciblés comprenaient les sciences du numérique, le quantique, l’intelligence artificielle, le développement durable, l’environnement, l’énergie, les mobilités bas carbone, l’exploration marine et spatiale, l’aéronautique, la santé, les biotechnologies, l’alimentation et les TIC. Des secteurs où les chercheurs Algériens ont su démontrer leur potentiel et leur contribution scientifique, dans le cadre d’une collaboration avec la France basée sur l’excellence.
Les critères d’éligibilité étaient clairs. Seuls les étudiants Algériens n’ayant pas la nationalité française, qu’elle soit simple ou double, pouvaient candidater. La France exigeait aussi que les Algériens soient inscrits en doctorat depuis moins d’un an et que le projet de recherche s’inscrive dans les thématiques technologiques prioritaires. En outre, aucune autre bourse ne pouvait être cumulée avec celle-ci. Les bénéficiaires d’un financement PHC Tassili+ étaient également exclus du programme.
Le jury d’évaluation était composé de professionnels issus du milieu académique et socio-économique, assurant un processus de sélection rigoureux. La France, dans son partenariat avec l’Algérie, tenait à attribuer ces bourses uniquement sur la base de l’excellence académique et de la pertinence des projets proposés. Pour les Algériens, ces 1770 euros représentaient bien plus qu’un soutien financier : c’était un tremplin vers la recherche de haut niveau, en partenariat avec des établissements français reconnus.
Mais aujourd’hui, la France a confirmé que la date butoir pour bénéficier de cet avantage est atteinte. Campus France Algérie ne recevra plus aucun dossier. Pour les Algériens qui espéraient encore profiter des 1770 euros mensuels pour poursuivre leur doctorat en partenariat avec la France, l’heure est donc à la conclusion de ce cycle. La fin de la période de candidature signifie que les conditions exceptionnelles offertes par la France ne seront plus accessibles, du moins jusqu’à un nouvel appel à candidatures, si celui-ci devait être reconduit.
Les Algériens qui ont pu déposer leur dossier dans les temps verront leur candidature examinée. Ils seront contactés individuellement pour connaître les résultats. Pour les autres, c’est une opportunité qui s’envole, marquant la fin de l’accès à ces 1770 euros par mois et à l’ensemble des avantages liés à ce programme d’excellence. À travers cette initiative, la France avait offert aux Algériens une chance unique de se former au plus haut niveau. Avec la fermeture de cette fenêtre, le message est clair : les opportunités ont une échéance, et celle-ci est désormais passée.