Le temps presse pour les voyageurs d’Île-de-France, et plus particulièrement pour les nombreux résidents algériens vivant à Paris et dans ses alentours, au sujet d’une indemnisation. Ce mardi 15 avril marque la date limite pour réclamer une indemnisation auprès d’Île-de-France Mobilités, l’autorité en charge des transports publics dans la région parisienne. Après plusieurs mois de retards répétés sur certains axes ferroviaires, la campagne de remboursement lancée le 18 mars touche à sa fin ce soir. Une opportunité à ne pas manquer, notamment pour ceux qui dépendent quotidiennement du RER B, du RER C ou encore de la ligne de tramway T12, dont la ponctualité est tombée sous la barre des 80 % pendant au moins trois mois en 2024.
La procédure d’indemnisation pour les résidents à Paris et ses alentours, y compris les Algériens, est simple mais exige une action rapide. Pour les détenteurs d’un forfait Navigo, qu’il s’agisse d’un abonnement annuel, senior, imagine R Étudiant ou Scolaire, ou encore d’un Navigo Mois – même sous forme de passe Découverte ou via un smartphone – le remboursement est accessible sous certaines conditions. Sont également éligibles les forfaits Mois Réduction 50 % et Mois Solidarité 75 %. Le montant à percevoir dépend de la durée de détention du forfait au cours de l’année 2024. Certains usagers pourront ainsi recevoir jusqu’à 86,40 euros, soit l’équivalent d’un mois de transport, si leur ligne a été affectée six mois ou plus. Pour ceux dont les trajets ont été impactés pendant une période de trois à cinq mois, l’indemnité est réduite de moitié.
Algériens habitant à Paris : l’indemnisation ne se fait pas automatiquement
Le remboursement ne se fait pas automatiquement. Il faut impérativement déposer une demande en ligne avant minuit ce soir. Pour ce faire, les usagers doivent se rendre sur le portail dédié d’Île-de-France Mobilités, où un simulateur est également disponible pour estimer précisément les droits de chacun. Ce service permet de vérifier l’éligibilité selon la ligne empruntée et la durée d’utilisation du forfait. Les retards constatés sur les lignes éligibles ont généré une vive réaction de la part des voyageurs, dont une part significative est issue de la communauté algérienne, très présente dans les banlieues desservies par ces axes.
Il est aussi crucial de pouvoir justifier sa résidence, son emploi ou son lieu d’études dans une commune concernée par les retards. Pour les personnes qui ne rentrent pas dans le cas de figure classique – c’est-à-dire résider dans une zone touchée – mais qui y travaillent ou y étudient, des justificatifs complémentaires sont exigés. Il peut s’agir, par exemple, d’un certificat de scolarité pour les étudiants ou d’un justificatif de l’employeur (attestation de travail, KBIS, etc.) pour les actifs. L’adresse indiquée dans l’espace personnel de l’usager constitue un premier critère d’éligibilité, mais des preuves supplémentaires peuvent être nécessaires selon la situation.
L’opération est la quatrième du genre depuis sa mise en place, illustrant les efforts d’Île-de-France Mobilités pour compenser les désagréments causés aux usagers les plus fidèles du réseau. Il est également important de noter que la ponctualité globale du réseau est en amélioration, atteignant 96,18 % en 2024 contre 92,73 % l’année précédente. Mais pour les usagers du RER B, RER C ou de la T12, cette statistique globale n’efface pas les mois d’attente, les retards successifs, ni les heures perdues à guetter un train ou un tram qui n’arrive pas.
L’échéance du 15 avril ne laisse plus aucune marge de manœuvre. Pour les usagers franciliens, et particulièrement pour la diaspora algérienne nombreuse à emprunter quotidiennement ces lignes pour se rendre au travail, à l’université ou à des rendez-vous importants, ce remboursement peut représenter une petite compensation dans un quotidien souvent rythmé par les aléas du transport public. Il est donc vivement recommandé de vérifier son éligibilité et de compléter sa demande dans les délais, car après minuit, plus aucune requête ne sera acceptée.
Dans un contexte où les prix augmentent et où les usagers cherchent à optimiser chaque dépense, ce geste financier pourrait alléger un peu les charges de ceux qui dépendent chaque jour du réseau ferroviaire francilien. Encore faut-il ne pas laisser passer l’heure.
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