Une nouvelle étape dans la réforme du travail en France pourrait bien modifier le quotidien de nombreux Algériens résidant en France, ou d’origine algérienne, qui s’approchent de la fin de leur carrière professionnelle. À partir de septembre, la retraite en France connaîtra une évolution importante qui impactera favorablement les Algériens concernés par les dispositifs de fin de carrière, notamment ceux intéressés par une transition en douceur vers la retraite. En effet, les Algériens travaillant en France, qu’ils soient salariés du privé ou fonctionnaires, auront dès septembre la possibilité de bénéficier plus facilement de la retraite progressive, un mécanisme jusque-là peu exploité.
Le projet de loi présenté le 7 mai vise à rendre plus accessible cette forme de départ partiel à la retraite. Il repose sur une volonté affichée du gouvernement français de casser l’image binaire du travail en fin de carrière. Le dispositif cible les salariés de 50 ans et plus, notamment les Algériens qui représentent une part significative des travailleurs seniors en France. En rendant la retraite progressive plus attractive, la France entend permettre à ces Algériens de réduire leur temps de travail sans subir une perte brutale de revenus, et donc d’anticiper leur retraite dans de meilleures conditions.
Le principal changement concerne l’aménagement du temps de travail. Désormais, un employeur ne pourra plus refuser un passage à temps partiel – que ce soit dans le cadre d’une retraite progressive ou pour toute autre raison liée à l’âge – sans fournir une justification précise. Cela signifie que les Algériens qui souhaitent adapter leur rythme de travail avant la retraite en France auront davantage de moyens pour faire valoir ce droit. L’entreprise devra démontrer que cette réduction compromet gravement l’organisation du service ou qu’elle est dans l’impossibilité de pourvoir au remplacement. Sans quoi, elle devra accepter la demande. Cette mesure marque un tournant dans la relation employeur-employé pour les salariés proches de la retraite, notamment pour les Algériens établis en France qui aspirent à un départ progressif et maîtrisé.
Autre avancée notable pour les Algériens en fin de carrière en France : la possibilité de percevoir leur prime de départ à la retraite de manière anticipée. Grâce à un accord d’entreprise, un salarié algérien qui décide de passer à 70 % de son temps de travail pourra, chaque mois, recevoir une partie de sa prime de départ. Ce mécanisme permet de compenser la perte de salaire liée au passage à temps partiel. L’exemple cité par le gouvernement est révélateur : un plombier de 60 ans, avec 30 ans d’ancienneté, peut continuer à travailler à un rythme allégé tout en conservant une rémunération convenable, en attendant son départ définitif à la retraite. Une disposition qui devrait profiter à de nombreux Algériens exerçant des métiers physiquement exigeants en France.
La mise en application du projet de loi est attendue dès septembre 2025, si le calendrier parlementaire est respecté. Présenté en Conseil des ministres le 7 mai, le texte sera examiné par le Sénat dès le 5 juin, puis transmis à l’Assemblée nationale. Le ministère du Travail a confirmé que l’ensemble des mesures devrait entrer en vigueur en même temps que les nouveaux décrets relatifs à la retraite progressive, eux-mêmes programmés pour le 1er septembre. Ces dispositions ouvriront le dispositif à tous les salariés et fonctionnaires dès l’âge de 60 ans. C’est ce qu’avance Capital.
Ce changement de législation représente une opportunité pour les Algériens vivant en France de mieux préparer leur passage à la retraite, en adaptant leur rythme de vie sans subir de perte financière brutale. En alignant leurs attentes personnelles avec un cadre légal plus souple, les Algériens en France pourront donc envisager leur retraite avec plus de sérénité dès la rentrée prochaine. Pour tous ceux qui souhaitent réduire progressivement leur activité sans rompre brutalement avec le monde du travail, cette réforme pourrait représenter un tournant favorable, dans un contexte où l’allongement de la durée de cotisation reste une réalité. Ainsi, les Algériens concernés par la retraite en France pourront aborder cette nouvelle étape de vie dans de meilleures conditions, tout en bénéficiant d’un cadre juridique renforcé.