Allocation chomage, retraite : les révélations du ministre Abdelhak Saïhi

financement jeunes dinars 442 milliards Algérie pensions Moudjahidine dinar algérien employeurs Impôts financement allocation solidarité Prêts

Abdelhak Saïhi, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a apporté ce jeudi plusieurs précisions très attendues concernant l’allocation chômage et la retraite des personnels du secteur de l’éducation. Devant les députés réunis lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre a tenu à rappeler la philosophie sociale qui sous-tend les mesures récemment introduites par l’État, insistant sur le rôle protecteur de ces dispositifs pour des milliers de citoyens.

Selon Saïhi, l’allocation chômage adoptée sur instruction du Président de la République n’est pas simplement une mesure d’aide financière ponctuelle, mais bien une véritable protection sociale destinée aux jeunes en recherche d’emploi. Pour lui, cette allocation traduit concrètement l’engagement de l’État envers les catégories vulnérables, en leur offrant un soutien minimal mais essentiel durant la période où ils tentent d’intégrer le marché du travail. Il a rappelé que ce système, encore relativement récent, s’inscrit dans une logique plus large de réforme du secteur de l’emploi et de renforcement du rôle social de l’État.

Le ministre a d’ailleurs révélé que, jusqu’au 31 octobre dernier, plus de 441 000 jeunes avaient satisfait l’ensemble des conditions légales permettant de bénéficier de cette allocation. Un chiffre significatif qui témoigne, selon lui, de l’importance de ce dispositif dans un contexte marqué par un marché du travail en profonde mutation. Il a indiqué que de nombreux jeunes y voient un soutien nécessaire pour continuer à chercher activement un emploi, sans pour autant sombrer dans la précarité totale. Le ministre a souligné que les services du secteur poursuivent un suivi attentif des bénéficiaires afin de s’assurer que l’allocation remplit son objectif premier : encourager et accompagner l’insertion professionnelle.

Par ailleurs, Abdelhak Saïhi a annoncé que plus de 560 000 postes avaient été pourvus dans des institutions publiques et privées au cours des derniers mois. Il a précisé que ces chiffres reflètent une dynamique positive du marché national de l’emploi, notamment grâce aux mesures incitatives mises en place par l’État et à la mobilisation de plusieurs secteurs économiques. Selon lui, ces embauches montrent que, malgré les difficultés rencontrées dans certains domaines, le pays demeure capable de créer de l’emploi et d’absorber une partie importante des demandeurs.

La question de la retraite pour les personnels du secteur de l’éducation en Algérie a également été au cœur des échanges. Interrogé à ce sujet, Saïhi a indiqué que le décret exécutif encadrant l’application de ce nouveau dispositif se trouvait actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Cette étape, a-t-il souligné, constitue l’une des dernières avant l’entrée en vigueur du texte, ce qui signifie que les travailleurs concernés n’auront plus à attendre très longtemps avant de bénéficier officiellement des nouvelles dispositions. Pour de nombreuses personnes exerçant dans le secteur éducatif, cette annonce représente un soulagement après plusieurs mois d’interrogations et de débats autour des modalités de départ en retraite.

Au sein du Parlement, les propos du ministre ont suscité diverses réactions. Certains députés ont salué la transparence de Saïhi et l’importance des chiffres révélés, insistant sur la nécessité de continuer à renforcer les mécanismes de protection sociale. D’autres ont souligné les défis persistants auxquels font face les jeunes demandeurs d’emploi, rappelant que l’allocation chômage, si elle constitue une avancée, ne peut à elle seule résoudre les problématiques structurelles du marché du travail. Plusieurs élus ont également mis en avant l’urgence d’accélérer l’adoption du décret relatif à la retraite dans le secteur de l’éducation, pour répondre définitivement aux attentes des enseignants et personnels administratifs.

Quoi qu’il en soit, les déclarations du ministre montrent clairement que le gouvernement souhaite poursuivre sa politique sociale tout en tentant d’améliorer l’équilibre du marché du travail. Le prochain défi sera sans doute de renforcer les dispositifs d’accompagnement, de faciliter les démarches administratives et de multiplier les opportunités d’emploi dans les secteurs porteurs. Les prochains mois devraient donc être déterminants pour évaluer l’impact réel des mesures annoncées et pour déterminer si les engagements pris pourront se traduire par des améliorations concrètes dans la vie quotidienne des citoyens.