Allocation touristique à 750 euros : la commission du budget intervient

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Une nouvelle dynamique vient d’être lancée par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, qui multiplie les réunions avec les directeurs des établissements bancaires, publics comme privés. Ces rencontres ont pour but d’examiner plusieurs dossiers majeurs liés au secteur financier en Algérie pour l’année 2025, dont l’un des plus attendus par les citoyens : l’augmentation de l’allocation touristique à 750 euros, une mesure ordonnée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette allocation, qui devrait renforcer la capacité des Algériens à voyager à l’étranger, fait l’objet d’un suivi parlementaire attentif, dans un contexte où la confiance dans le système bancaire est en jeu.

Parallèlement, la Commission étudie d’autres volets stratégiques comme celui des obligations financières introduites par la loi de finances en cours. Ces titres de créance, encore mal compris du grand public, suscitent un intérêt croissant de la part des députés qui souhaitent vulgariser leur fonctionnement et leurs avantages, notamment en matière de rendement et de sécurité. L’objectif étant de canaliser l’épargne nationale vers des formes d’investissement fiables et productives, capables de soutenir le développement économique du pays.

Les réunions s’enchaînent à un rythme soutenu. Le député Mohamed Mir, membre actif de la Commission, a fait savoir à Echourouk que, des entretiens ont déjà eu lieu avec les responsables de la Banque nationale d’Algérie (BNA) et de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR). Ces échanges ont permis de poser les bases d’une réflexion approfondie sur le rôle des banques dans l’accompagnement de l’économie nationale, en mettant l’accent sur le financement des petites et moyennes entreprises, le soutien à l’entrepreneuriat et la suppression des freins administratifs qui paralysent de nombreux projets gelés depuis des années.

La prochaine étape de cette série de rencontres concerne les directeurs du Crédit populaire d’Algérie (CPA) et de la Banque de développement local (BDL), qui seront entendus ce mercredi. La semaine suivante, ce sera au tour des banques à capitaux mixtes ou à orientation islamique telles qu’Al Salam Bank, Al Baraka Bank et Gulf Bank de présenter leurs plans et perspectives.

Parmi les sujets abordés, la modernisation du système bancaire occupe une place centrale. Il est question de développer les solutions de paiement électronique, d’élargir l’usage du crédit digital et des prêts accessibles en ligne, mais aussi de promouvoir la numérisation complète des services bancaires pour répondre aux besoins changeants des citoyens et des investisseurs. Un chantier d’autant plus ambitieux qu’il s’inscrit dans une logique de transparence et de performance que les autorités souhaitent désormais imposer.

Le financement islamique, autre levier essentiel pour diversifier les outils bancaires, sera lui aussi au cœur des discussions. Les députés s’intéressent de près à la marge bénéficiaire des crédits islamiques ainsi qu’aux modalités de financement compatibles avec les principes de la charia. Le débat sur la régulation des taux d’intérêt dans la finance traditionnelle est également à l’agenda, avec pour but de préserver un équilibre entre les exigences du marché et la protection des consommateurs.

Allocation touristique de 750 euros : ce que compte faire la commission

La question de l’allocation touristique portée à 750 euros, sujet d’actualité brûlant, n’échappe pas à cette dynamique. Beaucoup de citoyens attendent encore la mise en application effective de l’augmentation à 750 euros promise par le chef de l’État. La Commission souhaite suivre de près cette mesure afin de garantir son entrée en vigueur dans les meilleures conditions, tout en veillant à l’accompagnement nécessaire pour en assurer l’efficacité. Cela passe notamment par l’amélioration des mécanismes de change et l’élargissement du réseau des points de change officiels, qui constituent des maillons indispensables pour la réussite de cette réforme.

En toile de fond, ces auditions visent à initier une refonte en profondeur du secteur bancaire, perçue comme un levier incontournable pour stimuler la croissance, diversifier l’économie et assurer une meilleure inclusion financière. Pour les membres de la Commission, ces réunions ne sont qu’un prélude à une série de propositions concrètes qui pourraient, à moyen terme, transformer durablement le paysage bancaire et financier algérien.

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